Il y a 50 ans mourait Paul Fort
par
Michel Ostertag

|
Né
à Reims en février 1872, mort à Montlhéry en avril 1960 Poéte et dramaturge
français, Paul Fort est connu dans notre mémoire collective pour être l’auteur
de poèmes appris dans les écoles ou mis en musique par Georges Brassens, je
veux parler de la Complainte du Petit
cheval.
|
Rappelez-vous :
Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu’il avait donc du courage !
C’était un petit cheval blanc
Tous derrière et lui devant
Il n’y avait jamais de beau temps
Dans ce pauvre paysage
Il n’y avait jamais de printemps
Ni derrière ni devant
C’était lui l’auteur !
D’autres poèmes furent mis en musique par Brassens
comme "La marine" et "Comme hier."
Un autre poème de Paul Fort a survécu :
La ronde autour du monde
Si toutes les filles du monde
Voulaient s'donner la main,
Tout autour de la mer,
Elles pourraient faire une ronde.
Si tous les gars du monde
Voulaient bien étr'marins,
Il f'raient avec leurs barques
Un joli pont sur l'onde.
Alors on pourrait faire
Une ronde autour du monde,
Si tous les gens du monde
Voulaient s'donner la main
Et cet autre, que j’adore :
LE BONHEUR
Le bonheur est dans le pré.
cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré.
cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper,
cours-y vite, cours-y vite.
Si tu veux le rattraper,
cours-y vite. Il va filer.
Dans l’ache et le serpolet,
cours-y vite, cours-y vite,
dans l’ache et le serpolet,
cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier,
cours-y vite, cours-y vite,
sur les cornes du bélier,
cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet,
cours-y vite, cours-y vite,
sur le flot du sourcelet,
cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier,
cours-y vite, cours-y vite,
de pommier en cerisier,
cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie,
cours-y vite, cours-y vite.
Saute par-dessus la haie,
cours-y vite ! Il a filé !
Extrait de "Ballades du beau hasard"
Paul Fort donna ses premiers poèmes au Mercure de France en 1896. Ils
constitueront le début des Ballades françaises dans une suite continue jusqu'à
sa mort et représente aujourd’hui 40 volumes publiés.
Il fonda le Théâtre
d’Art, qui deviendra le Théâtre de l'Œuvre.
Il est l'auteur d'une œuvre
poétique abondante mêlée de symbolisme, de simplicité et de lyrisme, utilisant
le plus souvent le verset. Paul Fort fréquenta quelques-uns des écrivains et
poètes les plus connus de son temps : Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Pierre
Louÿs, André Gide.
Il voulut offrir une scène à Maurice Maeterlinck dont il
admirait les drames. C'est ainsi qu'en 1887, il créa avec Lugné-Poe le Théâtre
d'Art qui révéla les dramaturges nordiques Henrik Ibsen et August Strindberg.
En 1905, il
crée la revue Vers et Prose qu’il dirige avec Paul Valéry. La revue
publia des auteurs comme Jarry, Laforgue, Carco, Gide, Claudel, Apollinaire.
Cette revue existera jusqu’en 1914 ; elle contribuera à donner à
Montparnasse sa renommée artistique. En 1912, il sera élu « Prince de
poètes » C’est sous ce titre qu’il restera célèbre jusqu’à sa mort. Sa
simplicité, son enthousiasme, sa gaieté, sa joie de vivre avec un goût prononcé
pour le calembour. Il était un poète en dehors de son temps et eut peu
d’influence sur ses contemporains poètes ; on disait de lui que c’était
notre dernier troubadour.
Son goût pour
l’histoire le dirigea vers le théâtre. Son œuvre théâtrale se regroupe sous le
titre Chroniques de France.
Il a été fait commandeur de la Légion d'honneur.
Paul Fort repose à Montlhéry dans
sa propriété d'Argenlieu.
- J’ai relevé
deux aphorismes dans son œuvre :
« Tout le
monde peut rester jeune, à condition de s’y entraîner de bonne heure. »
« L’amour
est le seul rêve qui ne se rêve pas. »
Aujourd’hui, de son œuvre, il ne reste dans les librairies que
des éditions rares, à prix élevé. C’est dommage ! Sa poésie simple, qui
parle à tous, mériterait de connaître un regain de notoriété.
(Souces : Wikipédia)
Liens
|
Paul Fort
par Michel Ostertag Francopolis Novembre 2010
|