Vie-Poète
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Une
Vie, un Poète
MICHEL PLEAU
POÈTE OFFICIEL DU PARLEMENT
par
Gertrude Millaire
langue
de bois, langue poétique, langue politique… au Québec,
nous avons la langue poético-politique.
Le
poste de poète officiel du Parlement a été
créé en 2001. La personne choisie a notamment pour
tâche de rédiger des oeuvres de poésie, entre
autres pour des occasions importantes au Parlement.
Cette
année, c’est le poète Michel Pleau qui a ce
mandat pour 2 ans, il succède à Fred Wah, Pierre
DesRuisseaux, John Steffler, Pauline Michel et George Bowering.
Tous les 24 mois, les législateurs canadiens alternent entre un
poète francophone et un poète anglophone.
Ce
poste vise à «encourager la littérature, la culture
et la langue et d'en promouvoir l'importance au sein de la
société canadienne», a-t-on indiqué.
Le mandat du
poète officiel du Parlement dure deux ans. Chaque titulaire du
poste est libre de le remplir à sa manière. Michel Pleau
a bien l'intention de donner une teinte personnelle à celui
qu'on vient de lui confier.
«Jusqu'ici,
j'ai toujours travaillé au Québec. Je vais pouvoir enfin
agrandir mon territoire, aller au Nouveau-Brunswick, à Sudbury
ou à Saint-Boniface, rencontrer de nouveaux lecteurs et
apprendre énormément. Car pour moi, la poésie,
c'est avant tout un échange.»
Et vous y trouverez aussi un extrait de son prochains recueil, Le ciel de la basse-ville, qui paraîtra
au printemps.
« très tôt rue st-vallier
dans les quelques fleurs qui me parlent
juste assez de clarté
pour que la mort me laisse tranquille
au parc durocher un frêne dort encore
d'un sommeil difficile à prononcer
j'ai beau accueillir en moi
toutes les branches et toute la mémoire
la solitude est muette et immense... » (
et plus dans le Journal Le Soleil)
et sa vision de la poésie,
« Écrire est un voyage vers l’autre.
Si ma poésie peut rejoindre quelques lecteurs,
femmes et hommes sensibles à une quête de lumière,
tout cela n’aura pas été inutile.
Michel Pleau »
Il affirme
qu'il entend poursuivre sa mission consistant à faire
découvrir et aimer la poésie.
«
Le président de la Chambre des communes, Andrew Scheer, a
qualifié M. Pleau d'«auteur généreux».
« Il éprouve un réel plaisir à discuter de
poésie; il écoute avec autant d'attention qu'il
écrit, et a influencé beaucoup de jeunes auteurs par son
humanité », a-t-il souligné. ( Le
Devoir)
(Québec,
le 25 mai 1964 - ) Né dans le quartier populaire
Saint-Sauveur où il passe son enfance, il habite de nouveau ce
lieu qu'il aime profondément.
Michel Pleau a promené sa poésie
à travers le Québec et aussi en France.
- Poète invité au Festival International de la
poésie de Trois-Rivières 2008
- (Poète en résidence à la Cité
internationale des Arts de Paris. Invité par la Ville de Paris
(2 avril 2007 au 25 juin 2007) en collaboration avec l’Institut
Canadien de Québec.
- Poète invité au Spectacle d’ouverture du Marché
de la poésie de Paris. Lecture de mes poèmes avec des
poètes internationaux (20 juin 2007)… et plus sur Canoe
- Michel Pleau, qui est chargé de cours à
l'Université Laval, à Québec, a publié une
douzaine de livres voués à la poésie et des
réflexions sur l'écriture.
• Apprendre à partir (1985),
Ed.[l'Auteur], ,
• Arbres lumière
(2005) , Éditions David, Voix intérieures. Haïku,
• L'aveu tout simple d'un visage (1999), Ed.
Loup de gouttière
• Le ciel de la basse-ville
(2014) , Éditions David,
• Le corps tombe plus tard (1992)
,Ed. Écrits des Forges
• Les Doux silences (1986) , Ed. GRAPHITE, 1986
• L'écriture comme expérience
(1999) , Éditions le Loup de gouttière
• El cuerpo cae más tarde (2001) , Ed
Écrits des Forges
Traduction de: Le corps tombe plus
tard...Rafael Segovia, Mexico.
• Eternity taking its time (2012) ,
Traduction de Lenteur du monde par
Howard Scott
• Le feu de l'autre rive (2005) , Éd.
Écrits des Forges
• Il arrive que le ciel te console (2000) ,
Ed. Loup de gouttière
• La lenteur du monde
(2007) , Éditions David
• Le petit livre de
l'été (2012) , Éditions David
• Plus loin que les cendres (1996) ,
Éditions Du Noroît
• Regards sur le poème (1998) , Ed. Loup de gouttière
• Soleil rouge
(2004) , Editions David
• Le ciel de la basse-ville (mars
2014) , Editions David
Titulaire de plusieurs prix :
Prix Alphonse-Piché pour sa suite poétique
intitulée, Nous passons sous silence
Prix Octave-Crémazie pour Le corps tombe plus tard en
1992.
Il est finaliste du Prix Émile-Nelligan avec son recueil Plus
loin que les cendres en 1996.
Prix de poésie Félix-Antoine-Savard pour Qui
s'enfonce dans la nuit en 1998.
Prix du Gouverneur général,2008 catégorie
Poésie, pour son recueil La lenteur du monde. (ref. La Presse)
Citations
tirées de son recueil, L’Aveu Tout Simple d’un visage
(ref. Bablio)
- j’entends la paix des automnes
fuir entre les arbres
je me nourris du pain de la mémoire
il fait noir dans l’incendie du monde
j’appelle la parole lâchée sur les traces
une pluie errante en mon corps
***
- « le temps semble en exil de lui-même
comme le lichen des chemins »
le ciel n’est-il pas un fruit
quand je ferme les yeux
le vent laisse tomber une ombre
que le sol couvre d’espérances
***
- « Je confonds les neiges mortes
et les saisons de rouille
l’absence prend forme
l’âme tremble en ses propres eaux
la terre renonce aux murmures
quand elle soutient la nuit »
***
- « assoiffé de légendes
j’éprouve de vieilles blessures »
et voir aussi, La lenteur du monde, est un livre de l’aube (Éditions David)
«l’aube
n’est rien d’autre que l’enfance
qu’un très vieux chat protège
comme la lumière sous la porte
jamais le ciel n’est plus lent alors
que dans l’eau d’une fontaine
où se prend tout le bleu du monde...»
en ce temps-là
la clarté était dure comme une prière
et j'allais pour la première fois
apprendre l'alphabet des départs
me retrouver seul derrière une table
où écrire goûterait bon