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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.04.2005 au 31.08.2005 » Les jours où les roses sont à moitié roses « précédent Suivant »

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philippe Bray
Envoyé jeudi 11 août 2005 - 23h25:   


Les jours où les fines gouttes d'eau tombent,
les roses sont à moitié roses,
le ciel à moitié sombre,
les chats à moitié gris.

Les parapluies sont de sortie
mais ils ne sont pas encore ouverts.
Les poissons sont heureux,
les oiseaux chantent encore un peu.

Les promeneurs sortent à pas feutrés ;
on se demande si le vent va chasser les nuages
ou si il va cesser pour laisser tomber des grosses gouttes.

Les jours où les fines gouttes d'eau tombent,
les roses sont à moitié blanches,
Mathilde est irrésolue,
elle n'a pas encore résolu ses problèmes ;
l'amant du jour ne lui a pas encore écrit de lettres d'amours.

Les jours où les fines gouttes d'eau tombent,
les escargots mettent un nez dehors,
les cigarettes sont encore rangées dans la tabatière ;
on se demande si elles vont s'allumer et s' il faut s'arrêter sous le pont.

Finalement le vent a cessé mais il n'a pas plu.
Le ciel s'est éclairci mais le soleil n'est pas venu.
Les promeneurs sont plus nombreux, les bancs plus visités.

On est au mois de juin,
le mois de mais n'est plus,
les pêcheurs s'en vont ;
on reprend la marche.

La terre s'affermit.
Les oiseaux s'entraînent les uns les autres
pour tenter de chanter une nouvelle fois.

Le surréalisme est mort.
Les alexandrins sont rangés définitivement dans une autre époque.
On marche encore.
Le temps n'est plus au chien, c'est là qu'il vient.
Les gouttent se sont évaporées.
Les carpes cendrées ont rejoint le fond de la rivière ;
Finalement le vent a cessé et tout recommence à l'intant même : carpe diem.






Extrait d'un petit livret de quatorze poèmes portant le même nom.

Vous pouvez procurer ce petit ouvrage à cette adresse ;
http://webplaza.pt.lu/~lfels/Poietes/Shop/

21 pages pour 2,50 euros avec en couverture une aquarelle de Pascale Cormen.
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Kel
Envoyé jeudi 11 août 2005 - 23h41:   

Il y a beaucoup de lourdeurs, Philippe, à partir de
"elle n'a pas encore résolu ses problèmes"

"Le surréalisme est mort." Mais non.
"Les alexandrins sont rangés définitivement dans une autre époque." Non plus.
"On marche encore." C'est plutôt que beaucoup avancent comme des zombies.

............
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Kel
Envoyé jeudi 11 août 2005 - 23h43:   

Cela dit, j'aime assez bien quand même :-)
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philippe Bray
Envoyé vendredi 12 août 2005 - 00h01:   

"Les alexandrins sont rangés définitivement dans une autre époque."

J'ai écrit cela avant que j'essaie d'écrire des alexandrins.
J'avais un préjugé sur la forme classique du poème.


Mais le surréalisme est mort, je crois, oui.
Question de définition !


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Kel
Envoyé vendredi 12 août 2005 - 00h14:   

"Mais le surréalisme est mort, je crois, oui."
Façon de voir...
S'il est mort, c'est qu'on l'a tué, déjà. Mais les légendes survivent aux corps morts, et les images aussi. Donc la poésie n'est pas morte et le surréalisme non plus n'est pas mort.
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Hélène
Envoyé vendredi 12 août 2005 - 09h57:   

Je crois qu'il est très intéressant de s'essayer à l'alexandrin et même aux différentes formes classiques afin de ressentir les mécanismes du rythme et de la musique en poésie.
Le surréalisme fait partie des différentes façons d'exprimer nos émotions poétiques
La poésie actuelle , ainsi que la prose poétique qui a pris naissance déjà dans des texts d'Aloysius Bertrand, Rousseau bien d'autres jusque Baudelaire et Rimbaud utilisent toutes ces formes
ce sont les symbolistes qui ont le plus employé la métaphore , la prose poétique l'utilise beaucoup et garde une respiration . Parfois d'ailleurs dans un rythme d'alexandrin . lisez la à haute voix . vous le sentirez.
Quand on a pratiqué un peu l'écriture classique on a le plaisir de tout reconnaître à la lecture comme des fleurs sur une pierre, une pelouse, un coin de jardin .
c'est tout l'art du poète .
cependant pour la musique comme pour la poésie ou la peinture ,
l'art est ce qui reste quand on a tout oublié.
c'est ma théorie . je ne l'applique que maladroitement , mais je partage en cela l'idée d'Alain Bosquet qui écoutait d'abord ce que le poème lui dictait et le perfectionnait dans le sens de ce qu'il avait voulu être . parfois classique, parfois libre.
belle idée d'union poète poème . Ne trouvez vous pas dans ce respect de l'un pour l'autre?

et nos poètes actuels inventent sans cesse de nouveaux moyens d'expression dans le dessin ( Apollinaire) les rejets ou les regroupements de mots , l'absence de ponctuation, (Denis Roche) il y aurait beaucoup d'exemples ,Il est passionnant de lire les critiques de poésie
Philippe tu viens parfois sur le groupe de la micronésie tu dois le constater.

amitiés et bonne inspiration
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Kel
Envoyé vendredi 12 août 2005 - 12h59:   

le dessin, le calligramme, tu veux dire ? Ce n'est quand même pas si actuel, Appllinaire a marqué les débuts du surréalisme.
L'absence de ponctuation convient parfois aux poèmes, cela dépend du poème, et de sa sensibilité (à mon avis) Mais il est vrai que l'absense de ponctuation, lorsqu'elle est justifiée - et seulement si elle l'est, allège le poème.
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philippe Bray
Envoyé vendredi 12 août 2005 - 14h29:   

Je viens de lire la revue Mot à Maux.
Je trouve que c'est une excellente revue. Elle reflete bien l'expression de la poésie d'aujourd'hui que j'aime.
Je félicite Daniel Brochard pour cela qui a su prendre son temps et faire un choix judicieux dans ces poèmes.
Pas de bla de bla des poèmes à lire d'aujourd'hui.
Elle est beaucoup plus représentative pour moi que la revue "poésie première" par exemple qui a tendance à se figer dans la poésie "quasi officielle", représentée toujours par les mêmes poètes considérés comme des "références" et finalement très peu ouverte sur lEs poèmes actuels.
C'est mon mot du jour.


Vente au numéro chez Daniel Brochard.4 Euros

Daniel Brochard
3 allée Cuvier
79200 Chatillon/Thouet


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Hélène
Envoyé vendredi 12 août 2005 - 14h49:   

http://www.francopolis.net/revues/MotaMaux.html

une belle présentation faite par Cécile.

Pour moi j'aime lire plusieurs revues. Elle m'apportent des choses différentes. et chacune d'elles a sa personnalité.
je suis abonnée à poésie première et j'ai beaucoup de sympathie et d'admiration pour Emmanuel Hiriart , un enseignant encore jeune ( comme Cadou tiens) qui se dévoue beaucoup pour la poésie. Sa chance a peut être été d'avoir un oncle poète . et d'avoir accès à sa bibliothèque, très fournie
Jean Marc m'a parlé de Microbe aussi et j'ai envie de m'y abonner . je crois qu'il n'y a que des textes courts
Poésie première m'apprend des choses je la comparerais un peu au site de Jean Michel Maulpoix ou à celui de François Bon.
et la revue Mot à maux peut être à " Inventaire Invention. "

il faut des poètes qui innovent et des poètes qui écrivent depuis plus longtemps d'ailleurs parmi ceux qui ont commencé à écrire en même
temps que Maulpoix, Verdonnet, Ancet, etc.. etc... certains n'ont malheureusement pas eu la chance d'être connus ce n'est pas toujours parce qu'ils n'avaient pas de talent la chance , les circonstances , tout a son importance
et ceux qui ont pris une place plus en vue ( si on peut dire que la poésie est en vue !!! )
ont à nous apprendre et même à nous faire plaisir.
reniera-t-on Baudelaire ou Char par exemple?

quelle chance d'avoir une poésie vivante qui ne renie pas ses géniteurs non?

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philippe Bray
Envoyé dimanche 14 août 2005 - 00h00:   

Hélène, je te dis ce que je pense.
Je n'ai rien contre personne. J'ai dailleurs été publié sur poésie Première. Je connais un peu Emmanuel Hiard, qu'il soit prof d'histoire géo, que son oncle a été un poète et qu'il est eut accès à sa bibliothèque (la culture poètique ne fait pas le poème) n'ont rien a voir dans dans la sympathie peu ou prou que je peux avoir pour lui.
Poésie Première c'est le plus beau spécimen de la poésie officielle, ce n'est pas sans intérêt mais c'est sans innovation, ça se repose sur ses lauriers.
Le sujet est clos, c'était juste une petite parenthèse.
La poésie n'est pas héréditaire pour moi, elle se renouvelle dans un souffle nouveau innovateur.

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