Revues papiers, |
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Regard
sur l'écriture - Soleil et Cendres - Au coeur du cri... et plus
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Chroniques &
Lectures – Dana
Nous
saluons avec enthousiasme la parution du 1er
numéro de cette nouvelle revue dédiée au
voyage :
Dédié
au voyage ?
Quelle sorte de voyage ? L’avant-propos de l’animateur de cette
aventure, Karim Cornali, lui-même explorateur des
paysages
intérieurs au travers des parcours du monde,
nous éclaire : « C’est
avec
émotion que je remercie tous les auteurs qui participent
à ce premier numéro.
Je suis fière et heureux de vous avoir tous dans ces
premières pages. La
littérature de
voyage n’est pas toujours celle que l’on croit. Tout le monde dit
aujourd’hui
qu’elle se présente sous la forme d’un récit en prose
écrit à la première
personne relatant une expérience vécue lors d’un voyage
à l’étranger, et qu’elle
se doit d’être écrite par un
« routeur » un
« bourlingueur »
qui parcourt le monde plusieurs mois durant, voire plusieurs
années. On dit aussi
qu’elle doit troubler les esprits, et donner à voir le monde,
qu’elle est en
lien avec la vraie vie, qu’elle est rencontre des autres et de
soi-même. La
Revue Kahel ne veut bien retenir que
cette assertion. Il
ne suffit pas de
parcourir des kilomètres dans le temps et dans l’espace pour
invoquer un
voyage. Il ne suffit pas d’accumuler des anecdotes de baroudeur dans
ses
carnets comme on aligne des trophées de chasse sur un mur pour
prétendre faire œuvre
littéraire. Arpenter le monde, les rues près de chez-soi
et celles où l’on a la
tête en bas, n’a de sens que si l’Homme est à
l’écoute de son voyage intérieur.
Sans dimension spirituelle et sans le regard créateur de
l’artiste, tout voyage
est vain, toute écriture est laide et muette Je
fais appel aux
voyageurs au long cours et aux promeneurs du dimanche, à ceux
dont l’âme, en
perpétuel mouvement, nous délivre un regard unique sur le
monde, aux prosateurs
et aux versificateurs qui cherchent l’élévation, aux
poètes, à tous ceux qui
sont en quête perpétuelle d’éveils, aux marcheurs
des sentes de la Terre et du
Ciel, du Visible et de l’Invisible, du Cosmos, à tous les
découvreurs des nouveaux
mondes. Et j’invoque l’esprit alchimique du voyage.
*** Et
en guise de témoignage de lecture,
voici un petit poème de Jean-Pierre Bechu Bénarès
Le
sang des temples ruisselle sur le
fleuve, mosaïque de braises tendue vers un baiser pourpre. Songe
incendiaire du dieu dansant,
foules silencieuses, au seuil d’une lumière. Corolles
de flammes où se tordent des
linceuls neigeux, volutes
de prières et de cendres, paupières closes, sur un
souffle d’éternité. Onde
boueuse, où scintille l’écriture
des dieux. Dans
la nuit rouge, le regard halluciné
d’un sidhu. Le
dieu pourpre, l’or frémissant des
lampes à huile, Halètement
clair-obscur sous les vapeurs
de camphre, Eclats
d’aurore dans la nuit de la
chair…
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Lectures Chroniques
Revue Kahel - Karim Cornali par Dana Shishmanian Francopolis octobre 2013 |
Créé le 1 mars 2002
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