La revue de poésie en ligne Recours au poème publie dans son dernier numéro, un groupage de
poèmes de Francesca Y. Caroutch
que nous signalons tout particulièrement.
Et profitons pour relayer le message de Matthieu
Baumier et Gwen Garnier-Duguy, les deux piliers de cette
élégante revue qui s’accompagne, depuis quelques
semaines, d’une maison d’édition de poésie
dont les premiers recueils sont déjà en ligne.
à
découvrir d'un clic
La poésie, pour
quoi faire ?
La
poésie, pour quoi faire ?
La poésie est l’œuvre en couleurs et en sons
qu’est la vie.
La
source du poème est identique à la source du vivant.
Le
poème interprète la vie, comme un musicien
interprète une partition ou comme on interprète un
rêve. Cette interprétation est une création de
sens, sur laquelle s'appuie le désir de vivre de
l'humanité.
L’état
de l’esprit poétique est une initiatique et le poète vit
toujours à Éleusis.
Une
situation s’impose à nous : le Simulacre prétend
étendre son ombre sur nos âmes, et faire de nos vies des
âmes mortes.
C’est
d’une tentative d’arraisonnement sans précédent dont nous
voulons parler. Et cette tentative, nous sommes forcés de lui
donner un nom : l’antipoésie. Nous ne nommons pas ici la
« modernité » car nous ne serons ni anti/ ni post/ni
contre modernes. Un « état d’esprit » ne nous
intéresse pas : la poésie est par nature alter moderniste.
Le Poème est attaqué par l'antipoésie.
L’antipoésie en actes vise à détruire ce
réel même qu’est la poésie, lien sacré
reliant nos âmes au Poème.
La profondeur du Poème répond au
Simulacre et à la Superficialité. La profondeur, qui est
la complexion du Poème, est une volonté physiologique
à la recherche de sa forme.
Le Poème, ce point suprême encore et toujours à
atteindre si nous voulons demeurer des vivants.
Nous n’accepterons jamais les manœuvres de l’antipoésie. Car
nous connaissons cette architecture merveilleuse et poétique qui
fait de la vie et de nos âmes une seule chose,
séparées – en apparence seulement – dans et par le
Simulacre. « Séparées », et cependant une
seule chose, en bas comme en haut.
Une seule chose et un seul réel : le Poème.
La
poésie est opérative.
Tout
le reste n’est que Simulacre. Et le masque du Simulacre
déjà grimace. Qu’il soit dénoncé, et
déjà son ombre tend à s’estomper dans le
désert insignifiant de sa pauvre « réalité
».
Nous
refusons intégralement et immédiatement toute forme de
« réalité » qui bâtirait ses murs de
papier au nom de l’antipoésie en actes. Nous rejetons le
«chemin» imposé par l’antipoésie contre ce
réel intégral et immédiat qu’est le sens. Le
chemin, le seul véritable et authentique chemin est celui qui
serpente en spirale étoilée sous le couvert du
Poème.
La
poésie est un non conformisme absolu.
C’est au
creux de ce précipice que nous vivons.
La vie
est une résistance, une résistance à cette
apparence de « réel ». Le monde a besoin de
poètes et de voyants, pas d’hommes/machines. Nous avons
rencontré le Poème, et nous y avons cru.
Nous
savons que tout le réel est dans l’invisible.
L’heure est à la poésie. Contre les
robots. Dans le cœur même de la machine superficielle.
L’heure
est venue d’une extension du domaine de la poésie.
Recours
au Poème, immédiatement.
Matthieu Baumier
et Gwen Garnier-Duguy
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Diérèse & Les Deux-Siciles
La revue trimestrielle de
Poésie et Littérature "Diérèse"
(63 numéros parus : voir la présentation sur le site)
ainsi que les Editions "Les Deux-Siciles" (43 recueils
publiés : voir le catalogue) ont été
créées en 1998 par Daniel Martinez. Elles sont
auto-diffusées et auto-distribuées.
C’est une aventure héroïque que de sortir cette revue de
poésie sur papier, une revue consistante de 320 pages par
numéro.
Dans le dernier numéro paru, n° 63
(printemps-été 2014), nous signalons tout
particulièrement : l’hommage poétique au traducteur et
éditeur francophone allemand Rüdiger Fischer,
disparu en juin 2013, par Pierre Dhainaut, le groupage « poètes
du monde » en édition bilingue, le cahier Luce
Guilbaud, pratiquement un recueil, présenté par
Isabelle Lévesque, le dossier Raphaële George, avec
des textes inédits de ses dernières années
(1983-1985), par Jean-Louis Giovannoni, les poèmes d’André
Sagne, Gilles Lades, Daniel Martinez, Armand Dupuy, les notations Présences
de l’absence de Hubert Lucot, les récits de Daniel Abel et
François Teyssandier. Dans les nombreuses Bonnes feuilles
dédiées à quelques dizaines d’auteurs et de livres
par une douzaine et demie de poètes-critiques, signalons une
remarquable chronique au recueil Plongeon intime de Dana
Shishmanian, par Jean-Marc Thévenin (p. 320 )
* ( Voir aussi Revue Francopolis juin 2014)
Pour rendre hommage à la revue Diérèse
nous souhaitons citer quelques références sur le Net :
- Blog
du directeur de Diérèse
:
- Chronique
à Diérèse n° 63 dans Recours au poème (n° 114 – 24/09/2014),
par Matthieu Baumier :
-
Réponse de Daniel Martinez à la chronique de Matthieu
Baumier,
dans Recours au poème (n°
115 – 01/10/2014)¸
- Interview
avec Daniel Martinez par Pierre Kobel, sur le site Pierre et sel :
-
Présentation du numéro 56 dédié à
Thierry Metz (printemps 2012)
par Romain Verger
:
-
Rétrospective par G. Cathalo sur le site de la revue Texture, en 2010
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Dana Shishmanian
Francopolis novembre 2014
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