LECTURES -CHRONIQUES
PLONGEON INTIME
Dana Shishmanian
Tu grattes
Ça saigne
Ça sanglote,
Ça rugit
Une bête
blessée
Se cache dans l’antre
Tes pieds sont
lourds lourds
Jusqu’à
s’enfoncer dans la terre
Trois pieds sous
terre
Trois pieds
Je ne me suis jamais
aimée
Je me suis
vécue dans le déplaisir
Dans le dégout
J’ai mis la joie
Hors de ma portée
Petite révolte ophidienne
Mes serpents sont devenus fous
Réchauffés tels des courants d’air
Sont montés furtivement dans mon dos
Se sont faufilés le long du cou
Se sont glissés dans ma tête
Depuis des jours ils y nichent
Se cabrent s’arc-boutent
L’auteure va au plus profond d’elle-même, cherche et trouve la
faille qui fait d’elle un être vivant avec ses faiblesses, ses
doutes et ses grandeurs.. Salutaire recherche, semble-t-il. La question
qu’il faut se poser : Est-il si salutaire que cela de descendre si
profondément, si intensément en soi pour mieux se
connaître, se découvrir, ce n’est pas trop mon avis
personnel. Nous en avons discouru, l’auteure et moi dans un long texte
joint à cette présentation. Une chose est sûre,
seules certaines personnes sont capables d’un tel exercice et en cela,
on doit les en remercier, car leur descente en eux-mêmes nous est
profitable, à nous pauvres observateurs, souvent incapables
d’analyser nos vies au-delà du quotidien.
Les éditions du Cygne. Prix 10 euros.
«
Plongeon en apnée dans le noir des fonds marins »
Dialogue avec Dana Shishmanian par Michel Ostertag
*
Michel
Chère
Dana, merci pour Plongeon intime, que j’ai eu tout le loisir de lire
pendant ces journées pascales.
Je connais la maison
d’éditons du Cygne pour avoir lu, il y a quelque temps, un
recueil très fort de Gilles-Marie Chenot « Le chant du
danseur ». Ton recueil entre parfaitement dans leur ligne
éditoriale.
Quelle introspection !
Quelle noirceur aussi. On entre en soi comme jamais ; on a peur car on
ne voit pas de lumière, pas d’espoir apparaître. La fin de
vie, la mort, la désintégration de l'être, en
permanence indiquée, soutenue, je dirais même
revendiquée, j'ai été saisi devant tant de
néant, j'ai eu peur d'y être précipité.
Fort, une telle poésie est forte. J’espère pour toi que
cela a été un exutoire et que tu vas écrire une
suite où la clarté de la vie apparaîtra dans toute
sa splendeur.
Personnellement, je suis totalement incapable d’écrire avec
cette intensité, des pensées si noires voire effrayantes.
Je pense au poème sur le cobra qui entre dans ta tête et
prend possession de tout ton corps.
Je vois bien que ce recueil a été pensé,
rédigé avec un noir intense (façon Soulages !)
où toute vie a disparu, où tout est à jamais
perdu, la disparition de l’être est assurée, de toute
façon. Sans espoir de rien d’autre que cela et c’est cela qui me
gêne. Ces textes me font penser au plongeur en apnée, dans
le noir des fonds marins jusqu’au point ultime où il touche sa
limite et d’un coup de pied remonte vers la lumière, vers la
vie. J’aimerais que ce soit le sujet d’une suite possible à ce
travail, pardonne-moi si j’ose te donner un conseil pour ta propre
œuvre.
Je reste admiratif, fruit assurément d’un long travail sur soi.
Merci encore chère Dana et longue vie à ce recueil qui,
j’en suis sûr, trouvera ou a déjà trouvé son
public. Amitié, Michel
*
Dana
Cher Michel, c’est très intéressant pour moi de voir ta
réaction. Tu dis à un moment donné : « Ces
textes me font penser au plongeur en apnée, dans le noir des
fonds marins jusqu’au point ultime où il touche sa limite…»
Il se trouve que cela correspond à un rêve que j’ai fait
il y a quelques années, dans un moment de doute pour ma vie –
d’ailleurs pas le premier de la sorte que j’ai dû traverser mais,
d’une certaine manière, le plus… fertile. Cela peut surprendre
mais c’est le mot que j’utiliserais. Ces traversées comme d’un
tunnel obscur, ce sont bien des expériences de vie, et elles
produisent de la vie, y compris créative, poétique, dans
un processus de résurrection permanente – alors comment
pourrait-on les ressentir comme « un noir intense (…) où
toute vie a disparu, où tout est à jamais perdu, la
disparition de l’être est assurée, de toute façon
» ?
Tu dis, en continuant ta métaphore du plongeur : « … et
d’un coup de pied remonte vers la lumière, vers la vie. »
Mais oui, c’est justement ce qui se passait dans mon rêve… et
c’est aussi, je pense, ce qui se passe dans certains de mes
poèmes… voir par exemple Flottement d’une page au bout du
souffle, qui est entièrement construit sur cette balance.
Alors, cette « suite possible » que tu appelles de tes vœux
est, du moins en partie, déjà contenue dans ce recueil,
me semble-t-il. Mais il est certain que notre lecture est rarement
bifocale, en règle générale nous ne lisons que
d’un seul œil : ou bien celui qui rit, ou bien celui qui pleure… Cela,
c’est une limite de notre réception, personne n’y
échappe, et ce n’est pas une faute, c’est pourquoi je comprends
très bien ton sentiment de lecteur, et j’avoue que j’en fais de
même, souvent, trop souvent même, hélas…. Seulement,
la vie et la poésie par voie directe de conséquence,
c’est un œil qui pleure, un œil qui rit, en même temps !
En reprenant ton impression de « noirceur » : il me semble
que le noir est contenu dans toutes les couleurs, puisqu’il les fait
éclater par contraste, tout en les contenant toutes,
potentiellement… tout comme le blanc d’ailleurs : ce sont les deux
faces d’une même page. Alors, pour me défendre,
permets-moi de me citer avec l’œil qui rit, en louchant
légèrement vers celui qui pleure :
dans la fractalité
il y a un sens
(Tu n’y seras pas)
et :
là où s’embouchent les flux
de vie et de mort
tu rêves d’un mélange
de vert de bleu et d’orange
dans une eau profonde (Vivre en
puissance)
et encore :
quand tout sera éteint
une flaque de sang noir
s’écoulera quelque part
portant obscurément le désir
(Désir)
ou également :
des couleurs des sons
des mots inconnus
inondent la fente
gonflent dans l’embouchure
débordent la blessure
retournent la peau endurcie (Jonas
libéré)
ou aussi :
notre sang écume
dans une coupe unique
comme un champagne parlant
une inconnaissance heureuse
nous enivre
(Chair d’ange)
car :
au fond
c’est que la joie qui compte
(Rescapé)
Et enfin, pour recourir à un argument « philosophique
» mais qui a tellement de vécu pour moi que c’en est
devenu un sentiment intime, permanent :
Dieu à Dieu
au centre du non être
sur les pleurs d’un violoncelle
suspendu
la coïncidence des opposés
s’absente de sa présence
(Hapax)
Oui, je vis dans le paradoxe et c’est nourrissant, c’est une blessure
féconde…
Quant au cobra dans ma tête, c’en est une autre histoire. Qui n’a
jamais eu des migraines !
*
Michel
Dana, dans ta réponse, lue et relue, le dernier paragraphe me
touche tout particulièrement, c’est celui où tu prends le
cobra pour évoquer les migraines qui te font souffrir. Rien de
plus vrai, tu as en ma personne un grand migraineux, l’éternelle
victime depuis plusieurs décennies de migraines ophtalmiques
avec engourdissement du bras jusqu’à la langue, afin de me
mettre en condition pour ensuite subir les fameux stochomes visuels qui
te pourrissent la vie pour la journée.
Sur l’explication que tu donnes à tes textes, j’aime bien ta
façon de comparer la lecture avec un de nos deux yeux, celui qui
rit ou/et celui qui pleure. Effectivement le poème de la page 21
offre un peu de lumière à l’ensemble, mais à mon
goût d’une petite voix discrète. J’eusse aimé
quelque chose de plus marqué, dit avec vigueur pour nous pauvres
lecteurs qui souvent s’arrêtent à la première
strate d’un texte ou d’une simple parole.
La qualité première, essentielle même du recueil
est dans sa capacité à montrer à quoi ressemble un
plongeon dans son intimité avec parfois des moments cruels et
durs à supporter comme à la page 31 où tu dis dans
un texte intitulé Découverte tardive « Je ne me
suis jamais aimé/je me suis vécue dans le
déplaisir/dans le dégoût ». Je prends
cela comme une exagération de son propre jugement sur soi,
peut-être partiellement vrai mais dans un moment de
détresse, de blues. Comme chantait Hallyday Black is black ! La
vie est là, que diantre !
Ma vie est de plus en plus en Aveyron, c’est-à-dire Rodez,
c’est-à-dire Soulages dont j’attends avec un peu d’impatience
l’ouverture de son musée. Il dit la même chose que toi,
« le noir contient, à lui seul, toutes les couleurs
» - pour moi, c’est trop facile ! Et je préfère la
couleur pour la couleur, la vie n’est pas le noir, mais tout le
contraire. Le noir est la négation de la vie. Regardons les
photos en noir et blanc, j’aime, surtout les portraits, mais la vie
habituelle n’y est pas. A croire que le lecteur d’aujourd’hui colorie
lui-même la photo et ajoute ce qui lui manque, inconsciemment,
bien sûr. Avec les couleurs, on s’y retrouve, pense-t-il.
Alors, ton recueil, une psychanalyse ? A toi de dire.
*
Dana
Michel, tu me relances de la plus belle des manières. Je vois
bien que je ne t’ai pas convaincu avec mon histoire de paradoxe et de
double face de l’existence… le noir reste pour toi une «
négation de la vie », qui, elle, ne t’apparaît qu’en
tant qu’affirmation, donc exclusivement colorée ! Que fait-on
alors de la souffrance, des guerres, des maladies, de la mort ? Ces
cruelles réalités sont colorées aussi, et comment
! Du rouge le plus intense… du jaune le plus sinistre… du vert le plus
putride ! Et elles font bien partie de la vie, cela reste,
hélas, indéniable. Allons… on ne vit pas au paradis,
parbleu !
Mais, puisque tu me tends la perche de la psychanalyse, je la saisirai
pour tenter de percer un peu au-delà de la «
première strate ». La poésie n’est jamais une
complaisance avec soi et son petit jardin de dimanche. C’est
agréable, mais cela ne donne rien en termes de
créativité. Aucune grande littérature, et
poésie, encore moins, n’est jamais sortie de l’eau de roses. Car
je n’y compte pas, entendons-nous bien, la production au
kilomètre, à acheter au supermarché pour sa
consommation du week-end, au titre de produit alimentaire. Pour moi,
l’art vrai est tragique et cathartique. Et quelle meilleure
compréhension de la réversibilité entre
sérénité et déchirement, infernal et
sublime, « affirmation » et « négation
», que celle qui nous est proposée par cette civilisation
grecque dont nous tirons notre héritage artistique et spirituel
!
Mais attention, l’art vrai ne justifie pas non plus le «
naturalisme » à l’excès, qui nous fait voir du
crime et de la violence à chaque centimètre carré
d’écran, et à chaque demi-page de livre. Cela ne donne
rien non plus dans l’ordre esthétique, puisque la catharsis est
absente. Tu vois, je reviens à mon propos : sans dualité,
pas d’art… pas de vie !
Tout cela, ce sont des fondamentaux. Et ce n’est pas papa Freud qui les
a découverts… Alors, la psychanalyse, non, je ne la pratique pas
en poésie, pas plus que dans la vie. Mon plongeon est
plutôt celui de Novalis dans la nuit, de Nerval dans le
rêve, de Jean de la Croix dans l’obscurité, de l’anonyme
du traité médiéval anglais, traduit par le
poète résistant et mystique qui fut Armel Guerne, dans
son « nuage d’inconnaissance »… ou enfin, de
l’initié de Denis l’Aréopagite dans ce chemin à
rebours de la théologie négative qu’il a
théorisé comme seul moyen d’aller vers Dieu. La
lumière est un puits inversé : elle éclate au bout
du tunnel. Lis, relis… tu la découvriras. Autrement belle,
autrement nourrissante, elle te ressuscite à une vie plus large,
plus complète.
Je paraphrase ici deux vers splendides de Francesca Y. Caroutch :
« Ce soir / l’obscurité creusera un puits de
lumière inversée » (Grand large, dans Les enfants
de la foudre, éditions Rougerie, 2011, p. 30). En voilà
d’autres de ma propre production, comme en écho :
je viens du dehors
y regarder
comme dans un puits inversé
dont le fond est mon cœur
(Ultimatum)
et un passage plus ample d’un poème de mon
précédent recueil, Mercredi entre deux peurs :
et tout d’un coup la grande peur me prend
de me confondre dans le néant
tunnel qui s’ouvre dans cet œil vertigineux
et m’entraîne tel un puits sans fond
dont on ne sait s’il descend ou s’il monte
c’est alors que tel un bateau au vent solaire
mon être se desserre et dodelinant se lance
comme sur la cime d’une vague gonflée
sur la poitrine généreuse de la mer
le temps d’une éternité je tombe je monte
je vois comme une lueur de l’aube au bout de la nuit
et cet instant même suspendu virtuel coïncide oui je le sais
je le sais dans le rêve
avec la compréhension de l’univers
comme une bouteille de Klein
alors que le tunnel s’élargit vers l’immensité
du côté extérieur
je sais je me sentirai projetée en mille morceaux
pulvérisée dans le vide à la
périphérie
ensuite une centrifuge me ramènera à l’entrée
du tunnel intérieur
là je resterai un moment
comme la lame d’une pierre en silex
oscillant dans l’air
puis je couperai l’œil de l’univers
et tout recommencera
la traversée du tout par moi
la traversée de moi par tout
le réveil est un goût clair
bois et mange ceci est mon sang et ma chair
(La traversée)
Ce n’est néanmoins pas une voie élitiste. Chacun de nous
y passe, mais sans s’en rendre compte… parce que, justement, nous
vivons commodément dans le déni, dans la peur de la
souffrance, de la mort. Nous pensons, en nous recroquevillant, les
éviter… les faire passer au-dessus de nous, terrés comme
nous nous tenons dans notre coin de vie, en nous bouchant les oreilles
et en nous couvrant les yeux. La cruauté de la vie nous empoigne
quand même… ne serait-ce qu’avec les tenailles de terribles
migraines. Et si c’étaient en réalité des serpents
de connaissance, des canaux subtils cherchant à s’unifier dans
une montée royale vers le sommet de la tête, telle
l’énergie mystique de la Kundalini, ce cobra spirituel, à
travers cette susumna décrite dans les traités du yoga
classique indien (Patanjali) ? Ne sachant pas, n’ayant pas les
clés de la capacité à les ordonner, à
maîtriser leurs énergies, à
bénéficier de leur puissance, nous souffrons, nous
tombons malades… tout en nous consolant, par compensation, avec
l’éclat multicolore de fleurs factices.
Cher Michel, si je peux te donner un conseil d’amie, vas trouver un
maître de yoga, un bon, je suis intimement convaincue que cela
t’aiderait beaucoup à surmonter ce mal migraineux qui te pourrit
la vie.
*
Michel
Chère Dana. Non, surtout pas ! Ni yogi, ni Mage ou gourou… Tout
simplement, l’âge, la vieillesse, ont été les
meilleurs remèdes, au fil des ans, des décennies, les
migraines se sont espacées et aujourd’hui, une ou deux
annuelles, c’est tout. Il faut bien que la vieillesse ait un peu de
bon, à-côté de tant d’ennuis !
Ce que j’apprécie dans notre dialogue, c’est que de mon
côté j’ai pu appréhender une poésie plus
porteuse d’idées, hors de la simplicité que l’on lit
à longueur de textes soumis à la publication. Evidemment,
la poésie doit naviguer entre deux écueils qui sont la
facilité, la simplicité, il y a la chanson pour remplir
ce rôle ou « toujours rime avec amour » et l’autre
face celle d’une poésie par trop élitiste, hors de la
compréhension immédiate, réservée aux
caciques de la rue d’Ulm… Entre ces deux écueils, elle doit
naviguer, à vue, en choisissant bien son chemin dès le
début. Pour moi, mes lectures, mes fascinations ont
été vers des poètes comme Verlaine, pour sa
musique, Hugo, bien sûr et la question que je me pose depuis un
bout de temps est celle-ci : Le fait, par choix, d’avoir
supprimé la rime ne laisse-t-il pas le poète
exposé à tous les vents, sans ne plus être
guidé par ce corset qui lui était imposé.
Sûrement, il y a quelque chose de vrai dans cela.
Bien sûr, nous sommes tous « dual ». Nous nous
trimballons dans la vie avec des sacs pleins de contradictions. Nous
préférons la lumière au noir, la gaité
à la tragédie, tout en sachant que la lumière sans
le noir n’aurait jamais cet éclat et je suis d’accord pour
admettre que nous faisons tout pour ignorer ces coins d’ombre ne
voulant vivre qu’au soleil de la Côte d’azur, mais la vie dans sa
malignité nous oblige à affronter l’hiver des saisons et
surtout l’hiver de la vie, de notre vie.
Ton discours sur la maladie, ses origines vraies, prêche un
converti ! Je sais tout cela, mais je n’en fais rien, ou si peu ! Le
Ying, le yang, l’unicité du corps et de l’âme… Oui, mon
père, en son temps, faisait du bouddhisme, ma fille et mon
gendre en font encore plus. Je suis un peu instruit dans cette
discipline, mais je n’en fais rien de concret, ou peut-être je me
contente d’une vie la plus saine possible, oui, sûrement. C’est
déjà beaucoup, je pense. A mon âge, c’est trop tard
! Les méfaits de la vie « habituelle » ont
laissé des traces.
Tu dis : « On ne vit pas au paradis… » Certes. A nous de
monter des pare-feu, lutter contre la sinistrose ambiante et malheurs
en tous genres. Et je pense que la poésie doit ou devrait nous
aider dans ce sens…
Donc, voilà bien les missions de la poésie, nous
distraire, nous armer pour mieux vivre, nous inciter à
réfléchir sur nous-mêmes et un recueil comme le
tien nous aide en cela. C’est vrai. Sois en remercié,
chère Dana. Tu nous incites à réfléchir et
crois-moi, en ce moment, ce n’est pas du temps de perdu !
Je m’aperçois que cette façon que nous avons de discuter
d’un livre entre l’auteur et un lecteur est une manière
féconde pour les deux. Et aussi une façon
d’intéresser le lecteur futur en lui montrant les arcanes de la
pensée exprimée par l’auteur, ses cheminements mis en
lumière par la discussion entre lui et le lecteur dans une
critique constructive.
Amitiés,
Michel
*
Dana
Cher Michel, tu as si bien conclu notre dialogue. Après mes
envolées, je sens le besoin de me reposer sur la sagesse de tes
propos. Je sais, moi aussi, ce que la vieillesse apporte… Nous avons
partagé dans cet échange un peu de folie et un peu
d’espérance par-dessus tous les malheurs de la vie, les deux
sont consubstantiels à l’humain et je ne saurai mieux finir ce
dialogue qu’en confessant la « lame de rasoir »
constitutive de mon chemin : l’écriture est vie, la vie est
écriture.
Je te dédie mon dernier petit poème – et je profite pour
dévoiler ainsi mon projet en cours : 100 haïku en
quête d’auteur… En voilà donc le 35ème écrit
hier :
humilité hu-
milité humilité
écoute feuille qui tombe
Bien à toi, Dana
26 avril 2014
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