Les
Carnets du Dessert de Lune
Je
ne sais pas pourquoi mais j’ajoute toujours la découverte
d’un petit éditeur dans ma collection de petits
bonheurs. Spirales et feuillets, qu’est-ce qui pourrait
le mieux définir un dessert de lune ?
C’est cet aspect, petit, souple, à
la manière d’un carnet de notes qui m’a
attirée sur les étalages du festival les poétiques
à Abbaretz en Loire Atlantique. Et des titres, tous
aussi tentants les uns que les autres : Poèmes
sportifs en Puisaye-Forterre de Jacques Morin,
Carnet des états successifs
de l’urgence de Jean-Christophe Belleveaux,
Quelque chose comme la paix le calme
de Michel Bourçon,
Elle(s) si tant est que
d’Amandine Marembert, Le poète
pisse dans son violon de Pierre Autin-Grenier,
et glissé là, tout au milieu, Carnet
de tête d’épingles de Jean-Claude
Martin ou celui des Petits bleus
à l’âme de Chantal Couliou.
Je ne vais pas vous noyer dans un flot de titres aux accents
poétiques pourtant appréciés, car vous
retrouverez le catalogue complet sur le site de l’éditeur.
Les Carnets du Dessert de Lune ont fêté
leurs 10 ans en 2005 avec une « Poésie
gastronomique ou gastronomie poétique »
(Blandine Longre – Sitartmag.com),
concoction autour de La cuisine
molle pour édentés de Michel Dehoux
et Jean-Pierre Jacquemin. Pas besoin de beaucoup plus pour
commencer à deviner que Jean-Louis Massot n’hésite
pas à éditer de l’humour… Mais aussi
des poésies sensibles s’inscrivant dans les paysages.
matin le soleil
est rouge coquelicot
une calligraphie de petits nuages noirs et perdus
font des ombres
comme des encres sous le pinceau
le Japon tout proche en haut de la colline
(Jacques Morin dans
poèmes sportifs en Puisaye-Forterre, page 19)
Ou bien des écritures basées
sur des petits riens qu’on pourrait croire anodins
elle achète
en vitesse
des collants et une tablette de chocolat
les courses de dernières minute
sont paraît-il
les plus exquises
(Amandine Marembert
dans Elle(s) si tant est que, page 19)
Mettant aussi en avant illustrateurs, fables
& fantaisies, co-édition ou jeunes auteurs, c’est
à penser comme l’écrit Michel Bourçon
dans Quelque chose comme la paix le calme, que Jean-Louis
Massot n’est pas étranger à cet homme
là, celui qui…
« tout
le jour
un homme à sa fenêtre
tente de capturer le présent
attend une réponse
et demeure là
flanqué de sa mélancolie »
Les
dernières parutions, les derniers titres, je les attendais
avec brio. Elle(s) si tant est que
d'Amandine Marembert, Le décor
de l'envers de Roger Lahu, Carnet
d'un poète assis sur l'horizon d'Antonello
Palumbo, La fin du chocolat
de Fanny Chiarello, et enfin un ouvrage collectif pour fêter
les 10 ans de la maison d'édition,
Carnet d’un Dessert de Lune à 46 pieds au-dessus
du niveau de la mer du Nord, avec des textes inédits
de Pierre Autin-Grenier/Jean-Christophe Belleveaux/Pascal
Blondiau/Odile Bonneel/Hervé Bougel/Michel Bourçon/Richard
Brautigan/Georges Cathalo/Nicolas Chevalier/Fanny Chiarello/Chantal
Couliou/Michel Dehoux, Éric Dejaeger, Eddy Devolder/Paule
Marie Duquesnoy, Christian Duray/Daniel Fano/Sylvain Farhi/Ghislaine
Fendler/Dan Ferdinande, Jean-Marc Flahaut/François
Garnier/Jean-Pierre Georges/Alain Germoz/Nicole Goffette/Paul
Hermant/Jean-Pierre Jacquemin/Jean-Louis Jacquier-Roux/Dan
Kaminski/Francis Krembel/Roger Lahu/Freddy Malonda/Marcella/Amandine
Marembert/Jean-Claude Martin/Hervé Merlot, Jacques
Morin/Jacques Norigeon/Mohamed Omari/Antonello Palumbo/Phan
Kim Dien/Robert Piccamiglio/Frédéric Saenen/Gérard
Sendrey/Roland Tixier/Vincent Tholomé.
Le site de l'éditeur : Les
Carnets du Dessert de Lune
Contact :
Jean-Louis Massot,
Rue Longue-Vie 30
1050 Bruxelles
tél & fax : 02/511 57 51
carnets@dessertdelune.be
Par Cécile Guivarch
pour francopolis
Février 2006
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