![]() |
ACCUEIL Coup de coeur : Archives 2010 |
Une escale à la rubrique "Coup de coeur"
poème qui nous a particulièrement touché par sa qualité, son originalité, sa valeur.
( un tableau de Bruno Aimetti)
A
Francopolis,
la rubrique de vos textes personnels est une de nos fiertés.
Elle
héberge un ensemble de très beaux textes, d'un niveau
d'écriture souvent excellent, toujours intéressant et en
mouvement. Nous redonnons vie à vos textes qui nous ont
séduit que ce soit un texte en revue, en recueil ou sur le web.
novembre 2010 -
Poème Coup de Coeur du Comité
"Voilà une
sélection de petits poèmes inventés par Orphée (7 ans) et Merlin ( 4 ans)... La
plupart du temps, ils sont venus tels quels. Parfois je suis intervenu
pour couper des mots explicatifs inutiles ou des longueurs syntaxiques... Mais
en respectant au maximum les mots et la tournure des phrases pour ne pas
interférer dans la sensibilité de mes enfants…" Le
tableau de l'ancêtre Orphée
La poésie de Roger Gonnet m’a redonné, en son temps, le goût de la poésie, l’habitude de lire de la poésie et surtout d’en écrire ou d’en réécrire, moi qui avais pris mes distances avec elle. Hors de la métrique conventionnelle, Roger Gonnet, tout au long de son œuvre importante de 38 recueils publiés et de multiple prix (prix Luc Bérimont, Froissart-Jean Dauby, Poésimage/Unimuse) a su créer sa propre manière de transcrire sa veine poétique ; entre prose et vers ; entre simplicité et rareté du langage, le choix juste du mot et de l’image, il donne au lecteur une part d’émerveillement dont il se souvient. Il est le poète de la lumière, de la verticalité, il s’intéresse aux traces laissées par l’obscur, le furtif et a le don de relever le sens secret des choses qui nous entourent Roger Gonnet est
poète et peintre. Dans sa vie professionnelle, il a été médecin ORL.
Son dernier recueil vient de sortir aux éditions du Petit Pavé, il s’intitule La
traversée aveugle. (Michel Ostertag)
La semaison des signes (Editions Froissart)
Extraits La parole apprise avec les mots ordinaires, nous sommes sans mérite de croire au chant des feuilles… l’eau se troublerait-elle du reflet d’un visage ? A pieds joints nous sauterons sur des ciels de marelle, le sommet de nos constructions vides. Immensité
du blanc, bel espace à parcourir, lieu de convergence et de dispersion, nous
sommes éblouis.
Entre la maison et le jardin, il n’y a rien que le passage… et la vie qui la traverse.
Kader
Rabia: né dans
un espace où, dès la naissance, on vous indique le chemin de l'exil, celui des
prophètes et des poètes. Date de naissance : 6 juillet 1955. (André Chenet)
Je taille
inlassablement ! ( En
réponse à ceux qui veulent partager le rien qui nous reste ) Je taille
dans le temps Comme un
castor Genou à
terre face au vent Pour que
dans la digue Demeure
encore un moment Qui
rassure les passants Je taille
dans le temps Pour me
convaincre Qu'entre
mes mains usés Je ne
tiens pas seulement Des
souvenirs creux et vains Sur le
sentier incertain De la
lutte Et des
amitiés guettées Par les
renoncements Je taille
dans l'espace Envahi de
paravents Dromadaire
surpris Par
l'âge, l'absence de Sa lune
apprivoisée Et ces cris
des anciens Venus de
mille horizons Je taille
dans l'espace Que des
mains sans boussoles Tiennent
à rétrécir Contrariant
les dieux Les
sentiments Je taille
inlassablement Pour voir
reculer la haine Et le
chiendent Je taille
dans le silence Dans les racines
du silence Comme un
gawwal Entouré
par la foule Condamné
à sauver Ce qui
reste des mots Les mots
survivants et Désignés
pour aller loin Jusqu'à
atteindre L'illusion
du possible Et puis
je taille dans les mots Reconstitués
chaque matin Revus à chaque
lune Remis en
cause A chaque
tremblement de cœur A chaque
menace de l'ordre tribal Je taille
nu face à ma page Je taille
armé de rage Portée
par le sourire de la bien-aimée Et de la
parole donnée A ma
patrie violée Maltraitée Et
abandonnée
coup de coeur de :
|