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Coup de coeur : Archives 2010
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Une escale à la rubrique "Coup de coeur"
poème qui nous a particulièrement touché par sa qualité, son originalité, sa valeur.
( un tableau de Bruno Aimetti)
A
Francopolis,
la rubrique de vos textes personnels est une de nos fiertés.
Elle
héberge un ensemble de très beaux textes, d'un niveau
d'écriture souvent excellent, toujours intéressant et en
mouvement. Nous redonnons vie à vos textes qui nous ont
séduit que ce soit un texte en revue, en recueil ou sur le web.
septembre 2010 -
Coup de coeur de Michel Ostertag : Eric Dubois
Coup de coeur de Juliette Clochelune : Claire Gardien
Coup de coeur de Lilas : Rémi Arnaud
Pour moi, le coup de cœur du mois est un poème tout récent d’Eric Dubois
où il parle de Dieu et de nous, de notre relation physique avec
lui, de notre appartenance commune. Les mots choisis ont
provoqué chez moi une forte émotion. (Michel Ostertag)
Le sentiment d'appartenir
à plus grand que soi Est-ce Dieu ou autre chose? Nous sommes tous Dieu en puissance Nous sommes comme lui nus Nous lui ressemblons il est des nôtres Il est dans le geste le regard La peur et la joie L'amour Il s'endort avec nous il a la même odeur que nous Il est dans le corps dans l'esprit Extase et orgasme Il est dans nos pas dans nos errements Il est dans ce poème il m'écrit C'est lui qui guide ma main qui trouve les mots Il me parle Le mot est Dieu Le mot est univers Dieu est l'alphabet du silence (Juillet 2010)
J'ai rencontré Claire et ses haïkus dans la liste haïku.fr
créée par Serge Tomé en 2001. J'ai tout de suite
aimé leur spontanéité, leur fraicheur. On est
surpris par ces fulgurances, ces images qui rendent extraordinaires,
magiques, des instants quotidiens. Ce ne sont pas des haïkus "dans
les règles" mais j'aime ce qui déborde, ce qui
s'échappe et offre du rëve. J'ai voulu vous partager cette
surprise. Tchin!
(Juliette Clochelune) insouciante
je marche dans le temps à contre-courant * sur la rose des vents ... où... se poser ? * brise d'été la danse fugace des cosmos sous la lune * message de mer deux coquillages plaqués sur ses oreilles * dans les fleurs de cerisier l'oiselle frétille le bec plein de chanvre * courant d'air le parfum de l'angélique entre les fenêtres * odeur de tilleul sur l'escarpolette s'asseoir entre eux deux * son cristallin la pendule à midi douze pieds six fourchettes * bébé dans son drap brodé salive la tétine à terre * ses petits doigts crispés sur le drap il s'empourpre la goutte de lait * il gigote ses bulles au coin des lèvres l'arc-en-ciel
Je n'arrivais plus
à lire les poèmes de Rémi Arnaud *. IL y
a 2 ou 3 jours, j'ai ouvert un recueil, au hasard, sans m'interroger. J'ai retrouvé dans "l'usure du
jardin" cette même faculté qu'il avait de pincer la corde juste où il le
faut, sans en avoir l'air. Peut-être que
le poète est celui qui nous rend à nous-mêmes au moment où l'on croit chercher
ses pas, parce qu'il a entendu les pas derrière la porte, juste avant nous … Mon
coup de coeur...
le cœur est la
troisième oreille
les chansons et les rires
d'une autre vie et leur disparition
dans l'usure du jardin
coup de coeur de :
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