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ACCUEIL Coup de coeur : Archives 2010-2011 |
Une escale à la rubrique "Coup de coeur"
poème qui nous a particulièrement touché par sa
qualité, son originalité, sa valeur.
( un
tableau de Bruno Aimetti)
À Francopolis,
la rubrique de vos textes personnels est une de nos fiertés.
Elle
héberge un ensemble de très beaux textes, d'un niveau
d'écriture souvent excellent, toujours intéressant et en
mouvement.
Nous redonnons vie ici à vos textes qui nous ont
séduit que ce soit un texte en revue, en recueil ou sur le web.
Poème Coup de
Coeur du Comité
SEPTEMBRE
2012
choix de
Gertrude Millaire...
Juliette Clochelune (Schweisguth)
choix d'Eliette
Vialle...
Etienne Paulin
choix de Dana
Shishmanian... Clochelune
choix de Michel
Ostertag... Clochelune
choix d'André
Chenet... Chris Marker
Une pensée pour
toi, chère amie Clochelune, en cet anniversaire de
ton envol. Tu nous manques sur le Comité et ton silence laisse
un trou dans le tissage de mon quotidien. (Gertrude Millaire)
![]() une année s’éteint dans mon cœur un oiseau bleu s’ouvre dans la cheminée
ce tas de lettres froissées mes rêves aussi un homme de l’espace
dans un hamac se
prélasse
***le vent l’efface Spécial
Clochelune
Numéro
septembre 2011
: (1973-20111)
Coup de coeur de ses amis (2011) Parution de "Mon ombre épaisse et lente' aux Éditions Pippa en 2012 |
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Cette sélection
en hommage à la fée Liette
Clochelune, que je n’ai pas connue, dont je découvre avec
émerveillement les
haïkus tels de petits pas furtifs et inspirés dans le
royaume de la poésie et
de l’âme, celui qui ne disparaît pas avec le corps…
(Dana Shismanian) Les pas de Clochelune
un petit pas de l’an passé à l’an qui vient un peu de thé ? nuages,
nuages après la
pluie le chat neige à
la fenêtre vite un
homme court du pan
de mur jaune tombe la
neige
le chat veille un arbre mort l’ombre disparait dans le
fossé une
larme coquille
vide une
année s’éteint éditions PIPPA, mai 2012.
[…] Certes, quand on voit une
assemblée de poètes, c’est
toujours un mauvais moment à passer. On peut évidemment
vénérer le miracle, le
détour par lequel tant de rabougris, de prognathes,
d’égoïstes, de barbus, de
podagres, de rentiers, d’asthmatiques, de pédérastes, de
bigles et de menteurs
sont tout cela et poètes, sans parler de cette sous-classe
bilieuse,
rancuneuse, vert-de-grisée, pingre et médisante où
se recrute le poète
catholique. Et c’est un grand poète. Et le bedonnant nous parle
d’amour comme personne.
Et le mondain jaunâtre, grinçant et monoclé, nous
parle de la solitude. Et le
millionnaire nous parle du dénuement. Et le partisan, de la
liberté. Et la
vieille tante, de la pureté. Et ils n’inventent pas, ils sont
véridiques, on ne
peut pas leur en vouloir. Seulement, comme leur vue risque de causer
des
dommages irréparables à l’image qu’on s’est faite de leur
personne, comme on
n’a pas tous les jours un Lorca qui ressemble à ce qu’il
écrit, comme on risque
à chaque instant de tomber sur l’affreuse photo d’Apollinaire en
tourlourou
1900, ou d’apercevoir dans le métro les bajoues et les mamelles
de la grande
lyrique dont vous rêviez, un remède s’impose : cachez donc
les poètes ! Oui,
je rêve d’un anonymat complet de la poésie, aussi
inavouable que l’appartenance aux services secrets, aussi dangereuse,
aussi
numérotée. (« Avez-vous la dernière
plaquette du 1173 ? – Non, il ne donne plus
signe de vie. Par contre, le 1414 s’affirme comme un de nos meilleurs
agents.
Lisez-le donc. – Et le 7521 ? – Il est brûlé. ») […] (Revue Esprit n° 162,
décembre 1949)
*
Juliette
Clochelune, le 22 juillet 2011,
nous
apprenions avec tristesse la disparition de Juliette Clochelune. Un an
déjà et
toujours présente dans le cœur des francopolistes. De Juliette,
je voudrais
montrer le talent qu’elle avait de composer en trois lignes un univers
poétique, un moment arrêté, comme en suspend dans
l’air. L’art du haïku était
son domaine de poésie, elle y était toute entière.
Son nom est associé à cet
art si particulier : trois lignes, un peu comme une goutte
d’extrait de
parfum. Pour nous embaumer l’âme ! (Michel Ostertag)
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