Désarroi
Ciel à l’envers
nuages-Chagall
mais rien
une parenthèse de bruine
martèlement
trouée
nausée
des riens-poussières
sommation du cœur
anarchie du cri
pas de sourire
un pas sans rythme
dans un clair-obscur
de la pensée,
la pluie partout
le vent-migraine,
un tangage flou
traits-silhouettes perdues
c’est un jour de rien
du sable qui s’envole
un vide-ritournelle
un ajour de la mémoire
camaïeu de gris
de hautes parois
mentales
une dérive jusqu’au perron
du néant.
C’était aujourd’hui
Un jour
En creux.
Autre désarroi
Comment cerner l’instant
ou bien le jour ?
le vol de cet oiseau par-dessus les
gargouilles
par-dessus la ville
et les collines,
déjà n’est plus.
Et l’eau vert-de-gris de la Seine,
telle que je l’ai perçue
tout à l’heure,
déjà n’est plus non plus.
C’est un trouble inutile
qui file et file au loin, si
loin ;
Ce sont murmures pour mélodie
d’avenir et d’oubli.
De sourds regrets d’on ne sait
quoi
diffractés sur les pavés mouillés,
montent des toits
et stagnent dans l’air.
Et l’on sait qu’on s’expose
à la dérision,
à la déréliction
en ce jour où tout est tapi, caché,
secret,
sous-vécu.
©Dominique Zinenberg
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