J’ai gardé un peu de tes cheveux
Ils se confondent avec la gaze
Qui les protège.
Ils sont si fins qu’on croirait
voir
Un filament de neige ou de nuage.
Je ne sais pourquoi
Je pense à tes cheveux
C’est comme un instant
de résurrection.
Je te parle doucement
pour t’éveiller paisiblement.
Je voudrais entendre
une musique séraphique
avec toi.
Sans ta voix, sans tes yeux
sans tes épaules et tes pensées
où porter mes pas et ma vie ?
***
Les paroles ont un air de fête
Les rires, les regards, les mots
se mêlent.
Et la musique aura décidé de tout.
Même les textes lus avec ma voix
pour ton oreille,
seront nacelle de douceur
pour toujours dans l’anse du
temps.
***
Miel dans les arbres.
Joie de lumière sur la Seine.
C’était un cocon d’or dans les
reflets du monde.
Mon cœur s’embrasait dans la
coulée des eaux.
Où allait la musique, si ce n’est
au cœur de l’univers ?
Où allait mon cœur si ce n’est au
cœur de la musique ?
Dans les mots qui venaient, dans
le souffle et le rouge intime
de la langue
Filtraient le bleu du jour et
l’apparat des nuits.
Tu venais, flot verbal retenant
l’impossible jeunesse
à même le visage
aux mille incertitudes.
Et des pleurs s’irisaient
dans le miel des arbres.
©Dominique
Zinenberg
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