Je ne peux qu’être l’île
Et les houles de vie
battent
Le flanc de la falaise
Je ne suis que l’île
Un instant seulement
Seulement un instant
S’il vous plaît
Amarrez vos douleurs
Je me retire
Maintenant
Les yeux sur l’horizon
Aux incandescentes
beautés.
Je ne suis que l’île
Frangée de l’écume légère
De vos douleurs enfuies
Je me retire à la nuit
Pour guetter le lever de
lune
C’est ainsi.
Je ne suis que sable
L’amertume marine imprègne
les cristaux
Le soleil étal brûle les
scories.
Je filtre le sable des
mots.
C’est mon travail
désormais
Filtrer les sables d’une
île
Pour un sablier d’éternité
©Mireille Diaz-Florian
octobre 2019
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