On
s’approche.
À Pierre
Soulages
C’est un silence tendu.
Comme la toile sur le châssis
Puissante
irradiation du noir
C’est une surface mouvante
Comme flux et reflux des sables
Tremblante
demeure de lumière
C’est un sillon argenté
Comme vive blessure ouverte
Constante
la trame du Temps
C’est un geste dans les ténèbres
Comme un défi aux longues nuits
Troublante
l’aube dénudée
C’est la traversée d’un pont
Comme des traces envolées
Frémissante
courbure du vent
C’est une brèche à l’infini
Comme un ciel sombre strié d’astres
Balbutiante
alors la parole
©Mireille
Diaz-Florian
septembre 2020
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