VUE
DE FRANCOPHONIE EN SLAM - MAROC
TATA MILOUDA
slammeuse
marocaine
présentée
par Khalid El
Morabethi
Mon
stylo, mon papier... ma liberté
Lorsque j’étais petite j’aurais aimé
aller à l’école
mais mes parents ne voulaient pas
parce que j’étais fille
[…]
J’avais rêvé de prendre un stylo un cahier
A mon époque je ne trouvais pas mon stylo mon cahier
A 50 je trouve mon stylo mon cahier
[…]
grâce aux cours d’alphabétisation... (ref. Lignes de vie)
Et vive la liberté
Mon stylo,
mon cahier, c'est le parfum de mon âme
- Liberté de parole et de joie de vivre
Tata Milouda,
nous
raconte là un petit chouïa de sa vie. Celle d'une
Marocaine qui lutta contre le poids des traditions pour apprendre
à lire et à écrire. Les textes jaillissent du fond
de son coeur, au creux de son âme avec le formidable courage
d'une femme âgée de 61 ans qui orne dorénavant le
monde d'un indéfectible sourire. Bravant tous les interdits des
femmes pauvres, analphabètes, isolées, Tata Milouda
explose de liberté de parole et de joie de vivre, pour cette
soirée en forme de spectacle documentaire, de plaidoyer contre
la bêtise et l'asphyxie... Une célébration de la
vie et de l'humilité réconciliées.( ref.
Le
telegramme )
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Présentation de Tata Milouda
Tata Milouda, née
Milouda Chaqiq est une artiste de
slam marocaine vivant en France.
1950 - Naissance à
Settat, à 57 km de Casablanca (Maroc), elle n'est jamais
allée à l'école
et a été mariée très jeune. Elle a six
enfants et doit subir la condition des femmes rurales
marocaines.
1 989 - Elle fuit « son ex-mari,
qui était violent », laissant ses six enfants
au Maroc. Elle arrive ainsi en France avec un visa de tourisme, «
trois mots :
bonjour, merci, au revoir » et 100 francs en poche. Sans papiers,
elle enchaîne
les petits boulots de femme de ménage, de plongeuse, de garde
d'enfants…
1994 - Elle régularise ses papiers et fait venir ses trois
filles auprès d'elle, ses trois fils vivent toujours au Maroc.
Elle avait suivi des cours d'alphabétisation. Ces ateliers
d'alphabétisation lui feront connaître les
théâtres de Seine-Saint-Denis où
elle découvre le slam.
2008 à 2010, elle « slame » dans diverses petites
salles de spectacle de
Paris et de la banlieue parisienne, et jusqu'en Corse.
Elle se produit seule
pour la première fois en août 2009 au Théranga,
café associatif tenu par Malik
Sylla. Le mois suivant, elle présente son premier spectacle solo
à Saint Malo,
mis en scène par Vincent Spatari. Elle reçoit le soutien
de Fabrien Marsaud
(Grand Corps Malade) — qui l'appelle, par respect, « Tata »
— et de Jamel
Debbouze.
2011,
elle est « intermittente du spectacle » à
Épinay-sur-Seine,
défendant la cause des femmes et l'alphabétisation,
« slamant » la liberté, le
rêve, l'amour, la paix avec un optimisme inébranlable6.
Son témoignage
d'artiste a un réel impact sur les mentalités
féminines. En slamant l'histoire
de sa vie et de son combat, elle aide les femmes à refuser la
violence
conjugale, et les encourage à s'ouvrir à
l'alphabétisation et à la culture, qui
sont les deux clés qui lui ont permis de trouver la
liberté de s'exprimer et
d'exister sans contrainte.
2012, juillet, elle est reçue Chevalier des Arts et des Lettres
par le
ministre de la culture de l'époque, Frédéric
Mitterrand. Pour la première
fois, elle est allée présenter son spectacle au Maroc.
Elle tourne actuellement
entre la France, la Belgique et le Maroc.
2012, juin, deux documentaires ainsi qu'un livre qui raconteront son
histoire
étaient en cours. Son premier disque, avec le musicien Tarik
Chaouach,
devrait sortir en 2013.
(réf) Wikipedia)
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Tata Miladou
présentée par Khalid El Morabethi
Francopolis, décembre 2013
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