Max
Vega Ritter revient sur les traces de son enfance, né à Constantine,
professeur des universités émérite à l’université d’Auvergne-Blaise
Pascal, il nous livre un travail de recension des romans et essais
d’auteurs algériens (arabophones, francophone
et tamazight) et parus en Algérie dans les vingt dernières années.
Tous
les aspects de l’Algérie y sont recensés, l’histoire, la guerre
d’indépendance, les années de la décolonisation, les années sombres de la
terreur, le présent et ses facettes multiples, qui vont des débats sur la
tradition et la religion, à la place très importante des auteures
algériennes. Autant de débats qu’avaient déjà initié les intellectuels
algériens (Fanon, Kateb Yacine) avec les intellectuels français et du
monde (Sénac, Camus, Sartre).
Cette
immense fresque littéraire, Max Vega-Ritter nous l’offre, pour que nous entrions
en pays de connaissance, ainsi que le dit justement l’auteur « la lumière ne vient pas forcément de l’Ouest, de
l’Amérique du Nord, pas plus qu’elle ne venait de l’Est et de la
révolution d’Octobre, ni des textes sacrés… », mais « des voix passées ou présentes,
celles des femmes et des hommes des cinq continents, qui s’expriment,
écrivent et confrontent leurs rêves, leurs souffrances, leurs espoirs,
leur vision du monde, de son destin et de la Raison humaine, dans les
littératures du monde entier, en particulier dans celles de l’Algérie
actuelle »
A propos de ce livre Jean-Pierre Chevènement écrit
dans la préface : « Le moment est venu de redécouvrir cette
création littéraire, si originale et si proche. Le passé douloureux ne
doit pas effacer l’avenir : il nous invite au contraire à construire
un môle solide entre les deux rives de la Méditerranée. La rencontre des
esprits et des sensibilités que permet la littérature est un puissant
outil pour nous comprendre. »
C’est un outil d’étude et de découverte qui
permet au public, aux étudiants et aux professeurs de comprendre
quelques-uns des enjeux de ce pays au travers de sa littérature écrite
par des femmes et des hommes courageux, qui osent porter haut des débats
que parfois les écrivains français n’osent pas porter en France :
les conflits de l’histoire, les migrations, les religions, la place de
l’humain et en particulier des femmes, les idées fortes de liberté et de
fraternité.
Comme une grande fresque historique
contemporaine qui se déploie sous nos yeux, ce livre est accessible, ce
livre est savant, car il est émaillé de tout le savoir universitaire de
Max Vega-Ritter, et en même temps, il est un récit attachant et
passionnant, une fenêtre ouverte sur l’autre. Par une collaboration
inédite avec Lounes Ramdani,
la rencontre s’est faite sur les écrans de la modernité du site Dzlit, et c’est grâce à la curiosité de Max Vega
Ritter que nous y avons accès.
Fruit
d’un travail collectif intense, publié par l’Association France Algérie
Pays d’Auvergne, ce gros livre (520 pages) constitue un ensemble
important réunissant la littérature algérienne contemporaine.
©Nicole
Barrière
Sur
l’auteur : https://celis.univ-bpclermont.fr/spip.php?article119