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GONG
revue francophone de haïku

Edition AF
association française de haïku 

Cette revue m’est arrivée par un beau jour d’avril, comme ça juste pour le plaisir d’être là - un cadeau-surprise – d’où me vient l’idée de vous parler de ce numéro 3, mars 2004.
Honnêtement j’avais entendu parler de cette revue, je voulais m’abonner mais le temps mange-tout m’avait fait oublier.  Par chance que cette revue a quand même su me trouver et double chance car ce mois de mars est ouvert à la francophonie québécoise et en prime un petit recueil « Sur d’autres pas » qui est la photographie du haïku canadien français.

Une Revue tout à fait dans l’esprit de francopolis et qui remplit bien son mandat.


Je vous donne à lire l’Edito :  


FRANCOPHONIE, VOUS DIS-JE ?

De Dominique Chipot.



Depuis notre création, nous ne cessons de crier notre volonté d’œuvrer dans deux directions : être ouvert à toutes formes d’écritures, toutes formes de pensée du haïku et être avant tout francophone.
Si notre deuxième envoi a montré à quel point nous attachions de l’importance à différentes variétés de haïku, ce troisième envoi vous montre comme la francophonie est présente.

==Notre recueil «  Sur d’autres pas », est la photographie du haïku canadien français en ce début d’année 2004.  Une photographie semblable à celle que l’on fait d’une grande famille : il a toujours des absents (soit ils n’ont pas pu ou voulu venir, soit ils n’ont pas encore rejoint la famille) et l’aura de certains disparus plane quelque part. Une photographie unique également car, jamais jusqu’à ce jour les auteurs(e)s de ce pays n’ont été regroupés par région.
Gong n’est pas en reste : la sélection de haïku est exclusivement représentative de l’hiver canadien; les articles sont pour une grande part signés d’auteurs canadiens :
Francine Chicoine, Jeanne Painchaud, Micheline Beaudry, François-Bernard Tremblay, Gilles Ruel. Mais comme la francophonie ne s’arrête pas aux frontières du Canada ou de la France, nous sommes heureux de vous présenter les réflexions de l’allemand Klaus-Dieter Wierth et les textes du colombien Salim Bellen.
Oui, nous sommes francophones.

Bonne Lecture à tous.       

Dominique Chipot


Numéro trois - Mars 2004

*

AU SOMMAIRE
- Une entrevue avec André Duhaime, différente de celle de francopolis et qui nous en apprend sur la santé du haïku avec l’arrivée de l’Internet. À la question posée par François-bernard Tremblay, Avec l’arrivée d’internet, n’importe qui écrit des haïku n’importe comment.
Sans contrôle éditorial, le genre devient un peu toutes sortes de choses. Selon vous, est-on en train de banaliser le haïku ?

Réponse d’André Duhaime : (extrait)
Je crois que le haïku est une forme de poésie (illusoirement) accessible et qui peut être pratiquée avec un enthousiasme égal aussi bien des néophytes que par des ‘’ haïkistes professionnels’’, mais pas toujours avec les mêmes heureux résultats……
Je n’ai rien contre le web et les ateliers d’écriture – au contraire -  ni contre la prolifération de nouveaux haïkistes. La convivialité du web est là pour être explorée et exploitée.  Au sujet de la poésie en général et du haïku en particulier, un certain aspect d'élitisme peut disparaître avec le Web. Avec le temps, la situation va se normaliser, on va se lasser de naviguer sur des sites médiocres, de lire des haïku médiocres. Il faut lire la rubrique des nouvelles publications dans les revues de haïku en langue anglaise pour voir tout ce qui se fait. N’oublions pas qu’il y a aujourd’hui au Japon environ 800 revues de haïku, de multiples concours, des chroniques hebdomadaires dans les grands journaux. Alors , écrivons sans crainte

- Femme et haïku avec  Micheline Beaudry 

Mes premières expériences avec le haïku m’ont interrogée sur la place des femmes dans cette forme poétique. Au contact de la poésie de cette dame au parfum de tanka (The memories of lady Miayanura no Akaiko) , j’ai commencé à me demander si la perception de la nature n’avait pas un genre, i.e. si les femmes écrivaient leurs instants-kaîku d’une façon différente des hommes ?...

- Pleins feux sur Micheline Beaudry et Nane Couzier.

Nous nous approchons d’une manière plus intime de ces dames et de leur façon d’écrire… de dire et d’illustrer.
Micheline est la correspondante nord-américainede l'Association Française de Haïku.
"Je trouve important d'assurer une présence canadienne en français au sein d'une association européenne de haïku"
Nous sommes environ 7 millions de Français au milieu de 300 millions d'anglophones... d'où l'importance de Gong, premier journal de haïku en français. Pour l'îlot français d'Amérique du Nord, Gong est un avènement littéraire.

Nane, est l'illustratrice du recueil "Sur d'autres pas ".
" J'en suis venue à illustrer des recueils, un peu par hasard. Ce que je propose lorsqu'on me demande de faire une illustration, ce sont des encres, qui sont des paysages intérieurs plutôt que des scènes figuratives.

- À la loupe avec Francine Chicoine

Nouvelle chronique qui nous apprend l’art du haïku, trouver la formule heureuse pour énoncer de façon magique ce qui, autrement, aurait pu être banal.

- Yvon Mallette , éditeur de haïku

Il a fondé les Editions David en 1993 et qui aujourd’hui ont publié presque une trentaine de recueils de haïku….l’éditeur francophone de haïku le plus important au Canada.

- Sélection de senryû
Une très belle sélection qui embellit le quotidien.

Vaste paysage
Il a oublié les pylônes
Sur son aquarelle  

Dominique Chipot

Sous son nez d’enfant
La trace d’une limace Matin de grand froid

Angèle Lux



- Commentaire à propos du senku par Klauss-Dieter Wierth

 L’auteur du senryû regarde l’homme seul dans son propre intérêt et, plus précisément, toujours d’un oeil railleur, satirique et amusé pour le démasquer dans ses faiblesses….

- Page spéciale pour un auteur
Gong commence cette présentation avec  le premier adhérent d'Amérique latine, Salim Bellem de Colombie.

Sur ses poches vides
Le clochard dans le métro
secouant la neige

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ABONNEMENT et CONTACT: haikuenfrancais@wanadoo.fr
Site d’annonce : http://perso.wanadoo.fr/dominique.chipot/afh/abonnement.html

et les Recueils
http://perso.wanadoo.fr/dominique.chipot/afh/recueils.html

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Recueil  "Sur d'autres pas"

sous la coordination de Micheline Beaudry,

 illustration de Name Couzier

un petit voyage sur quelques extraits. Quel plaisir pour moi de découvrir tous ces auteurs canadiens français et de voyager à travers le Canada en français !

Complètement à l'est  avec Les Maritimes
Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick…

tous les mots trahissent
les teintes du continent
mon île muette

                     Alain Raimbault

Plus au centre avec le Québec et ses nombreuses régions francophones.
- Bas Saint-Laurent – Gaspésie – îles de la Madeleine

au loin, des feuillus
s’accrochent à ce pays
fragiles témoins

                   Danyelle morin

- Côte Nord

sur un bloc de glace
un phoque solitaire
s’accroche à l’hiver

                  Hélène Bouchard

- Région Saguenay- Lac -Saint-Jean

deux grosses fraises
sur le costume e ma fille
l’une cousue, l’autre écrasée

                  François-Bernard tremblay

- Québec

après la pluie
sèchent les feuilles mortes
sur la corde à linge

                 Guy Cusson

- Montréal

Neige si légère
Sur branches et balcons
Tombe au moindre écho

                Bernard Antoun

- Outauais ( ma région)

Trottoir glacé
À petits pas
Sur d’autres pas 

                 André Duhaime

Froide nuit d’hiver
Le ronflement du poêle
Et tes mains chaudes 

                 Marc Lemay

- Abitibi-Témiscamingue

Soleil du matin
Le mercure vertigineux
Paralyse mon souffle 

                François Belisle


vers les anglais un peu plus à l'ouest, l'Ontario

le ciel dans l’eau
les poissons se faufilent
sous les nuages     

              Jocelyne Villeneuve

et arriver vers les prairies, le Manitoba

une vieille grange
où vont se recueillir
des lambeaux de vent   

              René Amman

*

Tous ces extraits sont  tirés de ‘’ Sur d’autres pas ‘’ sous la coordination de Micheline Beaudry, illustrations de Nane Couzier.

Longue route et belle randonnée à travers tous ces paysages  francophones à cette REVUE GONG  qui a le vent dans les voiles !

Merci à Dominique Chipot et à tous ceux qui oeuvrent au sein de cette revue.

*
 

juin 2004 , Gertrude Millaire
avec  l'accord de Dominique Chipot

 

Créé le 1 mars 2002

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