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Terre à ciels
De Cécile Guivarch
Aux Carnets du Dessert de Lune


(Lectures entrecroisées d'Yves Ughes, Liette Schweisguth, Teri Alves, Gertrude Millaire et Hélène Soris)


Comment parler de " Terre à ciels " de notre chère Cécile qui sait si bien faire éclore les mots des autres, donner à entendre les voix d'hier et d'aujourd'hui, de notre Cécile toujours à l'écoute des encres et des cœurs ?
Nous avons eu l'envie de croiser nos regards, de vous partager notre joie face à cette double naissance.
" Terre à ciels " est en effet une goutte de survie, un pétale de lumière que l'on a envie d'emmener partout avec soi, qui nous accompagne dans nos errances, nos marches, nos songes…
L'eau coule de toutes parts, l'eau de la Loire qui rythme les jours de Cécile, et l'eau intérieure, celle qui donne naissance…
Les éléments nous guident, dans une sorte de ligne de flottaison.
L'encre de terre, l'encre de mère vient ouvrir le chemin où respirent eau, nuages, ciel, arbres, rêves… Nous allons de mots en vie.
Les mots de Cécile sont de vivants paysages, de vivants pétales qui se posent dans notre paume, et nous devenons racine, nuage, songe…

tu existes au bord
sur le côté
en deça
jamais parmi

Ces mots-boussole, mots-guide où l'être se cherche, dépasse un peu les bords pour mieux se retrouver…

à creuser l'écorce
le souffle de l'eau
s'épuise

toute trace revient
où elle s'est reposée
au centre

vois, les feuilles frémissent
elles savent ce qui va contre

La délicatesse, la tendresse de ces feuilles dans une sorte de fêlure de surface nous prennent par le cœur, et toujours se retrouvent à la racine où viennent les nuages, comme pour recouvrir nos souffles fatigués, y déposer du songe.

au sommet
un coin de bleu
les nuages pèsent
de tout leur poids

Le songe et le cœur ouverts, l'on entre dans un interstice d'espace où les nuages peuvent descendre sur notre sève, peser sur notre racine dans cette légèreté où l'on goûte la poésie surgissant de ces trouées d'espace et de formes changeantes, où l'on goûte la poésie naissant dans ces bleus, ces feuilles, cette eau, ces nuages.
Et le songe danse et monte en nous, et la terre s'allège, malgré les fêlures, les creux lourds, l'encre se fait ciel, se fait vive et tout tourbillonne en vent vivant…

Aujourd'hui, l'encre s'est fait sève et graine, une petite Solène est née de l'eau interne de notre Cécile deux fois mère !
Bienvenue à toi petite lune de sève et de songe. Beau chemin à toi et tes parents, que ta Maman continue à être source de poésie et de vie…

Je n'aurai plus qu'un mot, « tchin-tchin, buvons un verre de lumière, trinquons à cette double naissance! »

Juliette Schweisguth


 

 

Créé le 1 mars 2002

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