UNE VIE, UN POÈTE

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Une Vie, un Poète
 
Serge Dion  ( 1954 - 2013)

Présentation et Témoignages de ses amis


Serge DION est l'instigateur et le président fondateur de l'AAAO ainsi que du Salon du livre de l'Outaouais en 1980. Il a toujours été fortement engagé dans la défense de la littérature de l'Outaouais en parallèle avec une carrière dans l'enseignement.

(... Serge Dion, un proche collaborateur de Jacques Poirier, avec l'appui de celui-ci et de la Caisse populaire Saint-Joseph, travaille toujours à la fondation d'une association d'auteurs. Il vient de terminer, pour le compte du ministère des Affaires culturelles, une étude sur la situation des lettres dans l'Outaouais. Et le 24 octobre 1979, à la suite de rencontres informelles, vingt et un travailleurs de l'écriturejettent les bases de ce qui deviendra officiellement, quelques semaines plus tard, l'Association des auteurs de l'Outaouais québécois. )

Présidence de l'AAOQ : Serge Dion, février 1980 à mai 1983

Il est décédé le 29 mars 2013 à Hull, à l'âge de 59 ans.
Mot du ministre québécois de la Culture et des Communications, Maka Kotto. (Radio-Canada)

« Son départ prive la région de l'Outaouais d'un citoyen de grande envergure qui laisse une marque indélébile dans notre paysage culturel », a souligné par écrit le ministre.

Serge Dion, 59 ans, s'est éteint à son domicile de Gatineau en fin de semaine. Il a été l'instigateur et le président fondateur de l'Association des auteurs et auteures de l'Outaouais (AAAO) ainsi que du Salon du livre de l'Outaouais.

M. Dion s'est aussi fait connaître dans la région par sa poésie et ses billets radiophoniques à la radio de Radio-Canada Ottawa-Gatineau, où il a été tour à tour chroniqueur, journaliste et animateur.

Il a également écrit plusieurs scénarios pour la télévision (chaîne française de TV Ontario et Télé-Québec) et fait de nombreuses narrations pour la radio et la télévision.



photo Lysette Brochu (2004)


Communicateur et conférencier, sa voix a été familière pour nombre d'auditeurs de la radio de Radio-Canada Ottawa-Gatineau, pour qui Serge Dion a été tour à tour chroniqueur matinal, journaliste et animateur. Il a notamment signé des billets d'humeurs aux côtés des animateurs Michel Picard et Daniel Daignault.

« Serge était un bâtisseur et un défenseur de la littérature. C'était non seulement un grand poète, mais un philosophe et un observateur de la vie. Et s'il avait un coeur faible, dans sa maladie, son coeur n'a jamais fait défaut dans son oeuvre : sa poésie était pleine de vie, jaillissante, folle et puissante. C'est un beau fou qui nous a quitté », a partagé Julie Huard, des trémolos dans la voix.

Selon Gaston Therrien, la région « a perdu un grand communicateur. En poésie, Serge Dion laisse des textes incroyables qui ont malheureusement été perdus, parce qu'ils n'ont pas été suffisamment diffusés. »

Journal La Presse

- En 2004, Serge a été conférencier invité aux universités espagnoles de Madrid et d'Estremadure ainsi qu'à l'Institut français de Madrid en Espagne. Les sujets de ses conférences : Le souffle dans l'écriture et La poésie comme univers d'apprentissage.

- La poésie de Serge Dion à l’étude en Espagne par Lysette Brochu. (Planète Québec)

- Serge Dion : Prix littéraire de la Société nationale des Québécois 1984 pour le collectif Huit poèmes infiniment, Éditions Sept plus un, Hull 1983

Respecté pour son engagement dans la défense de la littérature de l'Outaouais, il a mené de front sa carrière d'auteur avec celle d'enseignant. En tant qu'auteur, il a publié de nombreux recueils de poésie.
Depuis quelques années, Serge Dion s'était « un peu mis à l'écart [des milieux littéraires] en raison de problèmes cardiaques extrêmement sérieux. Son coeur ne fonctionnait qu'à 30 % de sa capacité, ce qui l'a obligé à se retirer progressivement de toute activité publique », témoigne Gaston Therrien, l'actuel président de l'AAAO et responsable de la Maison des auteurs.

La poète et réalisatrice, Julie Huard a régulièrement collaboré avec Serge Dion au cours de sa carrière. Mais, davantage qu'un collaborateur, c'était « un phare et un ami [] qui m'a toujours impressionné, qui m'a inspiré, qui m'a fait rire », a-t-elle confié, désolée par « l'isolement progressif » auquel l'auteur s'était astreint, ces dernières années, à cause de son « énergie déficiente».


Selon Gaston Therrien, la région « a perdu un grand communicateur. En poésie, Serge Dion laisse des textes incroyables qui ont malheureusement été perdus, parce qu'ils n'ont pas été suffisamment diffusés. » « D'ailleurs, pour corriger cette lacune, l'AAAO avait prévu de lui rendre hommage de son vivant lors de notre gala du 27 », poursuit M. Therrien, en faisant référence au tout premier Gala de reconnaissance des auteurs de l'Outaouais, qui se tiendra à la salle Jean-Despréz, le 27 mai. C'est donc à titre posthume que ce gala devra souligner « la contribution majeure de cet homme à la littérature de l'Outaouais ».

(Journal Le Droit)

**

 Info - 07 -La Revue - Culture

Serge Dion , un pilier
Le décès du littéraire Serge Dion a causé beaucoup de tristesse à l’Association des auteurs et auteures de l’Outaouais (AAAO), affirme son président, Gaston Therrien. «Serge a permis de regrouper les auteurs et de les encourager à publier dans en Outaouais. Le SLO va bien et l’AAAO est une des associations d’auteurs les plus actives au Québec.

L’oubli
Les recueils de poésie de Serge Dion ainsi que ses chroniques à la Radio dans les décennies 1980 et 1990 l'ont fait connaître au public. Des problèmes cardiaques chroniques l'ont toutefois empêché de poursuivre ses activités.

M. Therrien déplore quelque peu que le président fondateur de l’AAAO soit tombé dans l’oubli collectif. «Les plus jeunes ne savent pas qui il est, ils n’ont pas connu son œuvre. Pourtant, elle est étudiée dans une université d’Espagne.»

M. Therrien nous informe également qu’un processus est en cours pour donner le nom de Serge Dion à l’un des prix remis durant la cérémonie du Gala Reconnaissance. Il souhaite qu’on immortalise l’auteur. «Il ne faut pas oublier son apport. Il faut le reconnaître que ce qu’est l’AAAO aujourd’hui, ça découle du travail de Serge.» Lire l'article




photo Lysette Brochu

Serge Dion, exalté, saute littéralement sur la scène, le mot en feu :

Songe à ta grande beauté d'octobre
réponds ici que je ne suis plus seul
à chanter l'excès des souvenirs…

***

Les traces de l’âme

Mon coeur ce matin
Je le ramasse à la petite cuillère
il y a tant de morceaux par terre
que j'ai décidé de pleurer

des feuilles mortes mouillées
se sont accumulées
sur les sentiers de ma vie
et je racle ma peine
pour y retrouver
les traces de mon âme

(lire la suite Rubrique: Coup de coeur)



LETTRES À JACQUES POIRIER



5

Aujourd’hui tu me répètes inlassablement
que chaque personne qui meurt aimé laisse autour
d’elle des êtres en mille miettes comme des vases
d’existences échappés de très haut en chute libre
sur le sol fracassé

6

         Par moment même en plein jour, l’Absurde
féroce me saute dessus et me mord à la manière des loups. Il me  saigne abondamment son grognement d’épouvante. Et je me débats, maculé.

Je beugle. Et ses crocs entrent  profond dans ma
chair. Je crie alors que nous ne sommes pas que
des mulots. Et qu’il y a autre chose que la pourriture
et la cendre au bout du rouleau

76




Chroniques de l'aube III (1994)
Essai
SRC, Ottawa

(recherche Lysette Brochu)












Hommage de ses amis

- Gaston Therrien

Selon Gaston Therrien (président de l'AAAO), la région « a perdu un grand communicateur. En poésie, Serge Dion laisse des textes incroyables qui ont malheureusement été perdus, parce qu'ils n'ont pas été suffisamment diffusés. » « D'ailleurs, pour corriger cette lacune, l'AAAO avait prévu de lui rendre hommage de son vivant lors de notre gala du 27 », poursuit M. Therrien, en faisant référence au tout premier Gala de reconnaissance des auteurs de l'Outaouais, qui se tiendra à la salle Jean-Despréz, le 27 mai. C'est donc à titre posthume que ce gala devra souligner « la contribution majeure de cet homme à la littérature de l'Outaouais ».
(Journal Le Droit)

- Jacques Michaud

Parce qu’il ne répondait plus ni à ses messages téléphoniques ni à ses courriels,  je m’étais arrêté chez lui, bien décidé à le voir cette fois.  Sur la porte d’entrée, un petit carton rectangulaire avait été épinglé. Avec ces mots : « La sonnette ne fonctionne pas ». J’ai su, par après, que c’était une autre façon pour lui de se protéger. J’ai cogné, en espérant de tout mon cœur.  Serge a ouvert. Ce fut là notre dernière véritable rencontre.

Serge avait pour lui la beauté et la grâce, la beauté de dire les mots et la grâce de les transformer. Il les cueillait, ces mots, à la manière d’un chercheur dans un champ de poussière d’or, et il les transformait en des pierres qui n’appartenaient plus au temps.

Dans L’écriture, ce vaste lieu, le premier collectif publié par l’AAAO, en 1981, Serge parlait ainsi de l’écriture :

« Pour enfin redire,
dans la refonte des mots,
que l’existence se passe de bien des façons,
et qu’elle est, à partir du poème et de la solitude,
l’extrême condition de nos aventures, de nos rêves, de notre combat.

Là, où tu es maintenant, Serge, il n’y a plus de portes, il n’y a plus de sonnettes, il n’y a plus de combats. Il n’y a que la grâce et la beauté de l’énergie du mystère qui se renouvelle éternellement.

(Jacques Michaud - 8 avril 2013)



- Stéphane-Albert Boulais

Serge, notre beau poète, est mort. Il aura vécu les dernières années de sa vie avec un cœur gravement malade. Il était un être attachant et un poète inspiré, celui de notre pays qui « a la chaleur et l’hiver facile ». À 22 ans, il publiait son premier recueil de poèmes aux éditions Asticou. Le lancement avait eu lieu à la caisse Saint-Joseph de Hull. Déjà, s’était noué un lien d’amitié entre lui et Jacques Poirier le futur fondateur du salon du livre avec qui il formera un tandem de bâtisseurs. Serge multipliera les premières : plus jeune poète à publier en Outaouais, premier poète invité de notre région à « La nuit de la poésie 1980 », et, surtout, fondateur à 26 ans de l’Association des auteur-e-s de l’Outaouais.

« Je me suis enfoui heureux dans un couloir aquatique où coule la vie et tourbillonne la mort »,
écrit-il dans son premier livre.

Mieux que tout autre, il aura évoqué la femme :

 (…) je sentais le pouls
sous ta poitrine
battre comme un tambour
sur mes tempes molles
puis je courrais vers toi
les mains haletantes
la tête pressée de s’enfouir
dans l’abondance de tes seins

 (…)

dis-moi
nous aurions voulu
l’attacher l’amour
au tronc du bouleau
pour ne pas qu’il s’en aille
 

Serge avait le génie de l’instant :

tu m’attendais sur le perron
tu me disais
« regarde le ciel
comme il est beau »

et le tissu du crépuscule
s’étirait à l’infini

Il a écrit en nuance toute la beauté d’une mère qu’on a profondément aimée
quand tout petit enfant on s’endort avec elle:

Ton souffle partageait le mien
Dans l’étoffe du sommeil
Et nos rêves traversaient la chambre
Sur la pointe des pieds 

Et l’aube allait venir chaque fois
Je le savais
Comme une flûte remplie
De sons nouveaux

Serge avait choisi le chemin le plus difficile mais aussi le plus beau de la vie : la poésie. Ce chemin-là plus souvent qu’autrement serpente dans l’ombre, il court vers l’inconnu et passe inaperçu. La plupart des gens empruntent les autoroutes, balisées par les ingénieurs et les géomètres, ces écrivains de la proximité qui oeuvrent pour la sécurité et le confort. Et s’il en faut du confort et de la sécurité dans le parcours tragique d’une vie, il faut aussi la liberté. C’est le chemin que construisent les poètes.

tes routes de veines ne mènent pas toutes à Rome
elles mènent là où nous sommes
ma poésie est un enfer de bourdonnement

Et un paradis d'amour oserais-je ajouter :

j'enfante mes amours de glaise
et reste cette femme qui souffle et dort à mes côtés

Je pense à Monique qui l’a accompagné dans ses derniers pas, je pense aussi à Jean-Philippe, son fils, et à Marianne sa fille, je pense encore à son père Conrad et à son frère François de même qu’à toutes celles et ceux que Serge a aimés.

Nous avons perdu notre beau poète pour qui,

la vie était ce grand mât
pointant l'infini


F, ma guitare
Paroles et musique de Stéphane-Albert Boulais

I.
Je jouerais sur tes seins
Les musiques du monde
J’y pincerais un ré, un sol, un mi
Et ton dos endormi
Entrerait dans la ronde
Ton corps, ma guitare, mon si
Je sèmerais dans tes cheveux
Des notes andalouses
Et tes mèches en feu
Brûleraient
Mes mains amoureuses
Farouchement jalouses
Des ré, des sols et des mi
Toi, F, ma guitare endormie

II.
Je glisserais sur tes hanches
Des ballades africaines
Faites de ré, de sol, de mi
Et de « la » courant
Dans la savane lionne
À l’aurore d’un jour béni
Je jouerais sur ton ventre
Des romances gloutonnes
Des sonates et des fugues
Friponnes
Un ré, un sol, un mi
Toi, F, si mignonne
Ma brûlante guitare endormie

III.
Je jouerais sur ton cou
Des chansons vagabondes
Folles de ré, de sol, de mi
Et ta peau assoupie
S’éveillerait sur cette onde
Ta chair, ma guitare, mon si
Je glisserais sur tes bras
Tes tierces voluptueuses
Et tes doigts déhiscents
Chanteraient
Mes mains sulfureuses
Farouchement heureuses
Des ré, des sol, des mi
Toi, F, ma guitare endormie

IV.
Je glisserais sur tes jambes
Des cantiques lascifs
Ivres de ré, de sol, de mi
Et de « la » dansant aux cimes des ifs
À l’aube d’un jour épris
Je jouerais sur tes cuisses
Des airs tziganes
Des salsas, des rumbas
Tramontanes
Un ré, un sol, un mi
Toi, F, tellement femme
Ma brûlante guitare endormie

V.
Je jouerais sur ta bouche
Une berceuse italienne
Douce d’un ré, d’un sol, d’un mi
Et tes lèvres mouillées
S’ouvriraient sur les miennes
Ton souffle, ma guitare, mon si
Je glisserais dans ton cœur
Des psaumes anonymes
Des blasons, des odes
Et des hymnes
Un ré, un sol, un mi
Toi, F, si mignonne
Ma brûlante guitare endormie

Toi, F, ma guitare endormie


(Stéphane-Albert Boulais, 11 avril 2013)


-Julie Huard

Lettre à mon ami Serge

Cher Serge,

Mon ami, mon mentor, mon grand fou, papa, grand-papa, mari, amoureux, espèce de grand homme, rare, génial, tourmenté, aimé, évanoui, disparu. Disparu trop vite. Il te restait une autre vie à vivre je crois. Une autre vie que tu n’auras pas trouvée sur la terre. Peut-être y es-tu parvenu maintenant ? Je ne sais pas. Mais je t’imagine, bien haut sur un balcon, en train de jouer aux billes dans un fort beau royaume. Tu as toujours aimé les billes bleues.

Je me rappelle ta belle âme, ton soleil. Dans tes années de santé, ensemble on a inventé des mondes, des mots, des sons, on était contagieux l’un pour l’autre ! C’est toi qui m’as donné le goût de la poésie, de l’entrevue aussi, j’ai appris mon métier en regardant tes erres d’aller, ton talent, ta création et ta folie aussi.

Parce qu’il faut le dire, toi et moi, chemin faisant, on a ri à en avoir mal au ventre, combien de fois je t’ai dit : ARRÊTE parce que j’étais en train de m’étouffer de mal de rire… t’avais pas de limites ! Surtout pas devant un bon public et une complice crampée ! On a fait les pires conneries… on s’est photocopié la face (pas juste une fois !), on a crié comme des voyous dans les bouches d’air de bureaux (pendant que les gens travaillaient autour !), on a même gémit et glapit devant tous en imitant les grands malades des ailes psychiatriques (non mais vraiment, il fallait le faire !). Mais jamais dans la méchanceté. Juste dans l’ivresse naturelle de la dérision la plus hirsute ! Quand j’y repense, j’en ris encore aux éclats. C’est incroyable et vrai ! On retombait vraiment en enfance quand on était ensemble. Et on oubliait le reste du monde.

Justement, parmi tous les trésors que tu m’auras légués, il y a cette folie sans gêne et cette capacité d’émerveillement que tu as toujours eues et que j’ai toujours admirées. Tu redevenais un petit garçon devant un insecte, un scaphandre, un rouge-gorge. Je garderai ça de toi.

Il y a aussi cette façon de regarder les choses qui était tienne, et cette passion de communiquer, de dire la beauté, l’humanité, l’injustice, de nous envelopper dans tes histoires, tes billets, tes poèmes. Je garderai ça de toi.

Il y a aussi ta voix, ta belle voix, profonde, émouvante, qui venait nous labourer les tripes avec tes Traces de l’âme, ton Océane et Nul été, ce poème infiniment amoureux que tu avais écrit pour Monique, et que je te revois lire dans la fumée bleutée d’une nuit de poésie, la page encore chaude et tremblante au bout des doigts. Je garderai ça de toi.

En fait, je garderai tout ce que je peux de toi. Ton sourire, ta fougue, tes écarts. Même ta peine et ta solitude à la fin. Tu avais toujours dit que tu vieillirais en ermite, en clochard, et que tu mourrais seul. Ainsi sois-tu, cher Serge. Ça s’est passé comme ça. Mais il n’y avait personne pour te tenir la main quand ton cœur a décidé de se clore. Et ça, c’est encore plus triste. Je ne sais pas si tu as eu peur. Je ne sais pas si tu as pleuré. Probablement. Car tu savais avoir peur. Et tu savais pleurer.

Serge, mon ami, je garderai aussi de toi tout ce que tu as bâti pour que la poésie et que le livre aient une existence outaouaise bien ancrée sur nos berges. Ton travail est indélébile. Comme l’encre que tu aimais tant déposer lettre par lettre sur du papier fait main.

Je garderai aussi tous les poèmes, tous les textes, les recueils qui te survivent et que tu nous lègues à tous et à toutes, comme un grand fleuve, comme un précieux collier de perles, en souvenir de ta vie ici, de tes épreuves, de tes émois et de tes amours.

Ce sont tes mots qui continueront de porter la vie et la suite des choses. Comme ceux que tu as d’ailleurs adressés un jour à ton propre cœur dans Amoroso, un texte percutant que tu as intitulé : Lettre à mon cœur.

Je te dis tout ça parce que je t’aime, je t’aimerai toujours.

Et parce que je veux te dire merci.

Merci d’avoir été Serge Dion.

Julie

( Julie Huard, 11 avril 2013)




- Radio-Canada : Écouter (Le monde selon Mathieu, Julie Huard et Daniel Daigneault, lui rendent hommage)
Lecture de ses poèmes : Le Beau Temps (1994), par Daniel Daigneault et Les Traces de l'âme (1991), par Julie Huard.


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- Sa bibliographie


- Océane (1980), Poésie-Éditions Asticou, Hull
- Décors d'amour,précédé de Aubes mortes (1978), Poésie-Éditions Asticou, Hull
- Mon pays a la chaleur et l'hiver faciles (1976), Poésie-Éditions Asticou, Hull
- Chroniques de l'aube I  (1992)
- Chroniques de l'aubeII (1993)
- Chroniques de l'aube III (1994),Essai-SRC, Ottawa
- Lettres à un absent (1992), Récit-CBOF, SRC, Ottawa
- Les Traces de l'âme, suivi de Lettres à Jacques Poirier (1991), Poésie-Éditions de Lorraine, Hull
- Écarts (1982), Poésie-VLB, Montréal

- CES GENS QUI ÉCRIVENT: une série de 13 émissions de 30 minutes à Canal VOX sur les auteurs de l’Outaouais. Conception, animation et production : Gaston THERRIEN  (DVD 2004)
ÉMISSION 12 (6 au 13 déc.) Entrevues : Nicole DUMOULIN, poétesse et Serge DION, poète, nouvelliste et essayiste.
Chronique : Les prix littéraires : Colette MICHAUD, directrice aux Éditions Vents d'Ouest



Serge Dion
recherche Gertrude Millaire et Lysette Brochu

 
Francopolis mai 2013
 
 
 

Créé le 1er mars 2002

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