Petits tours de champ
&
Vision annotée des airs
que se donne la Francophonie
ACCUEIL


Archives : Contes et chansons

Nouvelle Eliette Vialle - Le chant corse par Dom Corrieras - Lhasa de Sela... et plus


petite promenade en morceaux de miroirs de Clochelune.

passage de rêve :

Je vais sur la lune. Je voyage dans un vaisseau spatial et une voix commentant notre vol dit
"130 kilomètres avant l'alunissage".

J'ouvre la fenêtre du vaisseau des étoiles pour voir le paysage du cosmos. Juste avant d'arriver sur la lune qui pointait son visage on a visité un coin d'univers, comme un recoin secret menant vers la lune, comme une rivière menant vers la mer.
Sur la lune il y avait des hôtels mais aucune habitation.
Je vois un pensionnat avec 50 enfants kidnappés dans cette lune. Je suis la seule à deviner cette séquestration.
Je veux prévenir la Terre de l'existence de ces enfants abandonnés dans la lune.

J'appelle un ami mais impossible de joindre la terre depuis la lune. "PAS DE SEL" s'inscrit sur l'écran comme s'il manquait un élément à la lune.
Je trouve des pierres de lune, en forme de coquillage. Je veux en offrir à une amie mais impossible, ces pierres valent de l'or !
Je suis à nouveau sur terre, et je trouve trois pierres de lune dans ma poche et dedans se cachait du sable lunaire.

***


court dialogue qui a suivi plus tard (merci à Ludovic Kaspar avec qui on entamait un jeu où l'on s'échangeait de petits dialogues qui détournaient les proverbes)

Pierre qui roule n'amasse pas mousse
à Ludo

Un jour de pleine lune, Heidi gambadait dans la prairie enneigée quand patatras, une pierre lui dégringola
en pleine poire !
L'Heidi toute sonnée regarda the sky et quoi ? La lune était toute trouée ! Pour une pleine lune, ça le faisait pas !
En se grattant le haut de son crâne cabossé Heidi sentit un truc louche ! Pourtant, aucune mouche ne l'avait piquée...
Non mais, oulala ! Elle sentit le grain d'un caillou sur sa tête moussue. Sa copine Nelly se la ramena avec ses couettes de midinette et l'Heidi ne put s'empêcher de jalouser leur longueur, leur légèreté.
Ouais, Heidi adorait et jalousait sa girl friend... Mais là, elle avait la surprise de voir une lueur d'intérêt briller dans les yeux de sa dulcinée.

-Heidi, t'as de l'or sur le crâne !
- Meuh non, c'est un caillou de la lune qu'a sauté sur ma mousse !

Nelly, levant les yeux aux cieux, vit la pauvre moon déconfite avec son trou de gruyère.

- Ouais, mais la lune a choisi ta tête. Pourquoi ? Moi je suis canon avec mes couettes, toi, Heidi, t'as que tes rêves qui te remplissent et te reflètent.
Donne-moi la pierre de lune !
- Non, c'est my dream. Ou alors, on fait un échange...
On roule la lune en boule, dans tes couettes, on ramasse la mousse et on se couche dedans toutes deux, on s'enroule.
Tes couettes et ma moon de stone voguant in the same dream, the same stream.

La pierre de lune qui roule est tombée dans la mousse des rêves, Heidi et Nelly ont trinqué, le vent a joué de l'ocarina et les rêves retournèrent dans la lune...

***

écriture automatique :

Le mot me moque, il danse le rock. Ses pattes pétrissent la paroi, granulent le roc, percent les pores des naseaux insectivores.
Piétine leur écorce de ta main, avale leur chair. Quel goût ont les mots ? Quel goût a la mort ? Et l'amour. quel goût ?
Le poil des mots pousse dans le pubis d'une statue sirène. Cravache-les. Cravache leurs rainures de sang. Croque, crache, grince les os de leur moelle.
Moule, module le mot statue, tend son chant, sa voix, brise son souffle pierreux, gratte ses recoins, ses orifices. Renifle le mot, ne le laisse pas en paix, pas figé dans sa fausse forme morte, le mot.
Brise le bruit. Ris à la lune, ris remplie de graine vivante. Caresse ce sac à mémoire morte, caresse le vide des tombeaux, caresse la pluie de plumes.
Plume, pluie appelant quoi ? Quelle source de tendresse où se coucher, où cacher ce corps perdu sous le poids de l'amour ?
Se cacher sous le mot qui montrerait quel morceau , plier l'ombre du ciel pour étendre son corps. Entendre quel martèlement de doigt ? Quel poing ligote la mer ?
Bois la mer, bois la lèvre, bois l'espace jusque dans ton ventre.
Crève ce poing, sale bête rongeur de bonheur. Craque des ailes, sois, crie contre la bouche de l'arbre, arrache ta joie, caresse ta sève, ton rêve.


Juliette Clochelune
pour Francopolis juin 2010
 

Créé le 1 mars 2002

A visionner avec Internet Explorer