Petits tours de champ
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CONTE 

Un fantôme a tenté de prendre ma place.
(
conte pour enfant angoissé)
par Alexis


Je suis un enfant avec un bon fond paumé dans une forêt à qui, comble du comble, j'ai donné l'existence. Parfois la forêt s'annule, parfois je suis comme la forêt et parfois je suis plus que la forêt. Je suis tout ce qui entoure la forêt, ce que je n'aperçois pas et ce que je n'ai tout bonnement jamais vu. Des animaux, des plantes... Parfois je suis moi. Je ne prie jamais, ou si, mais seulement en cas d'extrême danger : quand on me fait de la magie. Je ne suis pas magique, je n'ai aucune résistance à la magie, je m'y adapte tant que je peux et je ne cède jamais car je sais prier. Je m'étais entendu dire que les prières de ceux qui n'ont rien sont toujours exaucés, et récemment j'ai presque tout perdu : un fantôme a tenté de prendre ma place, tout ce que je possède, y compris les cornes que je m'étais fabriqué sur le crâne sans le vouloir car sans m'en apercevoir. Voila : j'étais couché sur une roche les yeux clos et je m'endormais quand, sur le chemin du rêve, j'eu l'impression que l'on me coupait en deux. Tout de suite je rouvrais les yeux et devant moi s'étalaient des vagues ou des ondes rouges et bleus translucides qui allaient en m'entourant, en me ligotant, mû par un vent dont le son rappelle le siphon en fonctionnement. Je souffrais et je luttais, je tentais de me lever : impossible, je tentais de crier mais de ma bouche ne s'échappait que de faibles et courts gémissements ! Pourtant je tentais de crier fort ! Je sentais le son se former dans ma gorge mais rien ne sortait ! Il est toujours salutaire de crier, d'appeler à l'aide. Mais il n'y avait personne dans la forêt et le fantôme était libre d'agir. Ma volonté faiblissait, faiblissait, il allait la faire taire, me faire taire et sans aucun doute prendre ma place ! Une idée m'est alors venue, par je ne sais quelle complication psychologique : je me suis mis à prier. J'ai prié fort et le fantôme est parti. Ce fantôme je ne sais pas d'où il vient et je ne sais pas où il est parti mais je lui laisse ici un message : je trouverais bien un moyen de te tuer.

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texte  Alexis
recherche Kelig Nicolas
pour francopolis juin 2009


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Créé le 1 mars 2002

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