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graphiques empreintes de poésie

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fossiles corps nus en rangées donnent âme aux rêves quand ils s’accouplent  et quand tes doigts errent derrière une raison d’un métal à taire ou d’un bois à brûler  Délire hors de langue  cœur d’un été comme si  les sapins n’ont pas de chemins qui parlent  ou ignorent l’hiver !

Que vois-je
Ce n’ai rien tout ce bois dans mes  leurres me dis-je.

N’aurais-tu dû pas  laisser les visages paisiblement vivre l’un loin de l’autre chacun librement doué à gérer son errance que de les mettre en état de sentinelle face à leur peur des ombres ?

Ne serait-il pas l’écho de  tes drues antiques gouttières ganguées en hiver
de mousse qui fait de ces soupirs abrupts don aux pas de ton ivresse
lentement halée le long de tes printemps ?

Ou serait-il torrentiel délire arrachant sur son chemin  l’aube du gracieux verbe  parfumé de ta terre  dum-dum qui  hante adorablement encore le camaïeu  de tes lacs ?! Dis –moi ici même où ton cortex  qui assomme de ses troubles flots  les voix indicibles d’un ailleurs qui allège le froid de tes tours ne redit-il pas à  l’encontre de tes périples ses mots de revanche ?

Ou serait-ce ta solitude extrême qui prie l’esprit de tes grottes
pour une eau saine aux flux de ton âme qui face aux hivers dans tes nuits  de somnolence creuse la sente d’un émoi ?



Je ne sais pas encore écouter ton cœur l’été
car je n’ai que la soif aride de tes pas aux abords de l’Orbe .

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texte: Ali Iken 
aquarelle: Coralie Delval 
recherche Ali Iken 
pour francopolis mai 2009 
 

 

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