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Mars-Avril 2019 Traces et
fragments… Textes de Simone Landry – gravures d’Hélène Laffly Extraits de l’album de
Simone Landry, Un devoir de mémoire à
Hélène Laffly, 2018 (présenté
au Territoire du poème le 15 mars 2019) |
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Ce livre est un livre de devoir de
mémoire. Hélène Laffely,
ma sœur jumelle, nous a quitté le 9 avril 2014 mais la fenêtre n’est pas
fermée, son souvenir est gravé dans nos mémoires. Nous nous étions retrouvées après
plusieurs années de vies séparées, chacun suivant son chemin. La gravure a été une seconde vie pour
Hélène Laffely. Elle avait exercé plusieurs
professions. D’abord comédienne, elle travailla ensuite dans une librairie
spécialisée en science-fiction et fantastique, puis par la suite elle devint
codifieuse en informatique. De mon côté, j’avais suivi un trajet
continu et florissant dans le monde du spectacle pour ensuite m’engager dans
une O.N.G. internationale de défense des droits des femmes et en la
représentant à l’U.N.E.S.C.O. pour « La Culture de la Paix ». Mais
la poésie a toujours été ma compagne dans tous les moments de mon existence.
Un prix de poésie qui perdure depuis 17 ans en est le témoignage. |
Par une rencontre imprévisible, Hélène Laffely entre à l’Académie du peintre américain Henri
Goetz, inventeur de la gravure au carborundum. Entrée pour y apprendre la peinture,
elle fut vite dirigée vers la gravure par Henri Goetz et deux ans plus tard
elle commençait à exposer. C’est à ce moment-là qu’Hélène Laffely
est devenue Hélène Laffly (sans le « e »). Sa technique très personnelle qu’elle
nommait « mixte » alliait le carborundum, la « pointe sèche »
et l’« aquatinte ». Elle exposa plusieurs fois au Grand
Palais et notamment avec des artistes français. Elle exposa également à l’étranger,
en Espagne, en Allemagne, et à New York pour l’exposition « Henri Goetz
et ses élèves dans le monde ». Elle obtint plusieurs prix et fut
reconnue par ses pairs. Simone
Landry (Simone Laffely dite
Simone Landry) Poète,
créatrice du Prix de Poésie Féminine Simone Landry |
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Simone Landry et Hélène Laffly, photographie communiquée par Simone Landry |
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Blancheur nacrée Blancheur sacrée Le livre délivrera ses
secrets *** |
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Union de 2 éléments Terre et Eau Le sujet principal en forme
d’Œuf danse au-dessus de l’eau, symbole
de vie *** |
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Naissance d’un arbrisseau au pied de la montagne *** |
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Une puissance inconnue s’est manifestée sous forme de luminosité *** |
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La ville aux 7 portes *** |
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La chanson de la rivière qui bordait le jardin dans le Jura au mois d’août *** |
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Dans l’obscurité d’un
silence la petite musique de l’espoir dessine la gravure *** |
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Une recherche dans les
profondeurs de l’âme humaine Au loin la lumière ne s’est
pas éteinte *** |
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Les Camps de la Mort À NE JAMAIS OUBLIER *** |
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La Rose du Futur *** |
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Le bouclier de la
non-violence à porter à hauteur de cœur *** |
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Rien ne se perd Rien ne s’oublie Tout est inscrit et gardé avec soin dans le grand livre *** |
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On pourrait dire qu’Hélène Laffly gravait déjà des signes sur les falaises
préhistoriques, attentive au plus tenu des bruits, à l’écoulement d’une onde,
à la pesanteur du silence, ou à l’obscurité du moment. En inventant de la nuit à l’aube, les
gravures d’Hélène Laffly racontent le mouvement de
la vie, le processus du vivant depuis la naissance des galaxies jusqu’à la
texture de l’embryon dans le giron maternel. (…) Cette quête du vivant s’élabore
patiemment depuis le minéral, de l’incise dure du silex jusqu’à la tendresse
du ramage de l’arbre, l’œuvre procède par approches quasi magnétiques. La
précision des traits frappe, chaque œuvre promet un rêve où l’artiste a inséré
tantôt des traits rigoureux, quasi géométriques et des entrelacs, des vagues,
des mouvements où le chaos primordial a laissé une trace. (…) Pourtant aucune dureté, ni rigidité,
mais l’accueil de la lumière, la vibration, le silence fécond, autant de
caractères archaïques oubliés, pour lesquels les gestes de la graveuse
combinent maîtrise et lâcher-prise, dans une fluidité heureuse de son art. Nicole Barrière Poète et Directrice de Collection
Poésie |
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L’œuvre d’Hélène Landry donne à voir un
univers d’étamines et de pépites, de phosphorescences. Graver l’ombre pour en faire surgir la
lumière devrait être le défi que s’imposerait tout artiste. Elle y parvient d’autant
mieux qu’elle ouvre quantité de fenêtres de formes variées par om la trame du
jour laisse paraître forêts ou planètes sans que l’on puisse être dépaysé,
peut-être parce que la pierre plus vivante d’ailleurs sert de mémoire à ceux
qu’elle obsède : cristal ou basalte, où se calfeutre l’origine des
rêves. (…) Et la vie qui s’emboîte dans d’autres
vies concrétise le regard, le dessin d’une nature bouleversée par l’œil absolu
qui devine, au-delà des points et des lignes, une nébuleuse brûlante,
porteuse d’orage. La paix vient enfin, à l’angle d’une
page, signature cosmique, qui assiste la célébration de la beauté. Colette Klein Peintre, comédienne et poète |
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Créaphonie : Simone
Landry – Hélène Laffly
Francopolis, mars-avril 2019
recherche : Dana
Shishmanian
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