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NOVEMBRE
2017
Marc
TOURET – sculptures et textes Présentation
et poèmes par Dominique ZINENBERG |
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LA VIE LA POESIE En tant que membre du
comité de la revue Francopolis, il
vous suffirait de cliquer sur la rubrique en bas à droite « Francopolistes » et vous trouverez mon nom Dominique
Zinenberg et quelques éléments biographiques qui datent de mon entrée en tant
que membre actif. Mars 2014 ! Comme
le temps passe ! Tout évolue de telle façon qu’une mise à jour devient nécessaire. Par
exemple, j’ai cessé de corriger des copies, de me trouver devant des élèves.
Entretemps, j’ai publié deux recueils aux Editions du Cygne Fissures d’été
(novembre 2014) et Les Feuillets d’Obsidienne (novembre 2015). Je
n’ai manqué aucun rendez-vous dans la revue depuis mon admission : j’y
propose des lectures critiques de recueils ou de romans, des coups de cœur
(c’est la moindre des choses !), des poèmes inédits au moins depuis un
an, des entretiens avec des poètes, des lectures à l’aveugle et même aussi
des boules de Noël. C’est la première fois que je propose une Créaphonie. J’ai pensé à Marc Touret parce que j’apprécie sa
sculpture depuis que je la connais. Cela pourrait bien faire une vingtaine d’années. J’aime les matières qu’il utilise, la fantaisie et
l’imagination qui se dégagent de son travail, son humour et sa gravité aussi. Quand l’idée m’est venue de lui demander si la
présentation de quelques-unes de ses sculptures dans la revue lui
conviendrait, je pensais qu’il voudrait aussi prendre en charge les légendes
et textes en rapport avec ses œuvres et que je n’aurais qu’une chose à écrire
« Créaphonie présentée par DZ », car Marc
Touret écrit de fort jolies choses et il est de formation littéraire, ne
l’oublions pas. D’ailleurs il a publié deux récits autobiographiques. L’idée d’intervenir lui plaît. Mais il préfère me
confier le soin des textes. J’ai carte blanche. Il me donne un catalogue et
pendant l’été, j’écris les cinq textes qui se trouvent répartis dans les
pages qui suivent. Ma collaboration à la mise en pages n’est que symbolique car je
n’ai guère de compétences techniques, mais ce travail en commun m’a paru
auréolé de grâce et j’espère que cette approche ne sera que le
premier volet ouvrant à d’autres contributions. Dominique ZINENBERG |
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Marc Touret
est né en 1944. De formation
littéraire et de passion bricolière, Marc Touret s’est toujours fabriqué des trucs et des machins pour
s’inventer des aventures d’enfant timide , sans
bouger de sa cabane ni, plus tard, de son atelier. Et voilà comment on
devient sculpteur avec trois bouts de bois, deux clous rouillés et un
marteau. Pas de quoi en faire un fromage, me direz-vous ,
mais des tas de sculptures, si. Tant mieux pour vous. Et,
alors...Après la taille du bois et de la pierre, par le biais de la céramique
et du plâtre armé, Marc Touret
s’est très tôt orienté vers le travail du bronze à
cire perdue directe dont il assure la composition des cires originales, la
ciselure et les patines. Ensuite, il
élabore et met au point sa technique de la cire armée monumentale. Parallèlement,
il organise et anime de nombreuses expositions de sculpteurs (notamment: Volti, Adami, Subira-Puig, Roseline Granet, Székély,
puis rencontre Henri Moore dans son atelier près de Londres...) Il crée la
Triennale de Sculpture Monumentale de Mantes avec la participation
d’entreprises internationales comme Sulzer, Ciments Français, Aérospatiale, Dunlop, St Gobain,
Buffet-Crampon etc...) Il participe
à de nombreux salons parisiens, exposition en galeries tant à Paris qu’en
Province et en Europe. Actuellement,
il est membre du bureau du Salon Comparaisons. Responsable du groupe
“Singulière Sculpture”, pour Art Capital, au Grand Palais. Depuis
quelque temps, ses recherches s’orientent vers un mortier de papier à modeler, afin de gagner en liberté
dans les créations de grandes dimensions. Site de Marc Touret : http://www.marctouret.net/ |
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L'ESPRIT DU PAPIER |
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Sculptures réalisées
en pâte à papier recyclée à partir de la récupération de journaux, modelée
sur un mannequin de grillage. On
obtient ainsi un bel aspect de croûte
fendillée de terre blanche et grise, d'une surprenante solidité et d'une
grande légèreté. La
"peau" ainsi obtenue confère
à la sculpture une étonnante vibration de surface propre à faire naître l'impression
d'une étrange vitalité montant du cœur profond de l'œuvre, comme une terre
séchée témoigne du jeu des forces naturelles que sont le vent, le soleil et
l'eau, au travail pour donner la vie. Donner la vie mais aussi la retirer. Que
reste-t-il, alors ? La
trace. Inscrite
dans une pâte à papier qui porte le signe,
l'écriture, le trait ou la photo, ici pourtant broyés. Mais
l'œuvre les ressuscite cependant dans une "forme" qui transmute le
bruit du monde en un cri silencieux, prenant ici les ailes d'un
oiseau-papillon, ou là fusant silencieuse de la
"bouche à paroles" ou bien ailleurs métamorphosant une chrysalide
en imago. Ainsi
se déroule la geste inquiète de l'âme,
proclamant sa conscience du rien et du tout, déclamant le big-bang du
"génie" humain, puissant comme un mot, fragile comme un souffle. Le
souffle de l'humanité. Marc TOURET |
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Gaine de papier mâché à même la folie du ventre insatiable Alléluia méduse
aux mille Ruses Butin d’ordure et d’excréments Alléluia saccage-outrage Grignotements Erosifs Kits à déchets nucléaires Heures résiduelles A vivre et perdre Nervure palimpseste.
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Homo Vorax Rex 2013 ht 190 cm |
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La
dernière pomme 2014 ht 245cm |
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Créaphonie
Préparée par Dominique Zinenberg
Francopolis, novembre 2017
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