Fragment
À Didjeko
…je
parle
ma
vie s’écoule
mes
os demandent repos
les
mères m’attendent
mais
je ne retournerai pas dans leur fosse
j’irai
au feu
soulevée
par le vent
j’irai
à la mer
je
me laisserai boire
par
la lune
elle
engraissera avec moi
elle
régurgitera mes poèmes
comme
une sueur suintant de sa peau sèche
noircie
par l’obscur
me
recrachera dans le trou noir
où
des démons primitifs
s’esclaffent
pour ressortir l’univers de leurs panses
éclatées
de trop en avoir mangé
je
jaillirai d’eux comme une foudre sans fin
poussière
derrière
pointe
de flèche dans la nuit fraîche naissant
devant
ne
m’arrêterai pas
descendrai
dans vos eaux
il
y aura toujours un ‘vous’ indéfini
ou
sinon
je
vous créerai
en
tombant
et
nous recommencerons
l’humaine
comédie
dans
la douleur et la joie
de
chaque instant
Dana
Shishmanian,
15 janvier 2013
Francopolis
porte ces mots, comme une lueur
d'espoir,
une arme contre
le cancer, un pansement sur la douleur et une énergie de
guérison.
Une présence amicale...