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"Premier indicible" de France Weber aux Éditions L'Harmattan, France. par Yves Heurté On peut dire d"un poème parfait qu"il rayonnerait de justesse et de lucidité. Dans " Premier Indicible " on sent la justesse, ce sentiment impossible à décrire et à analyser en poésie. On sait seulement qu'elle est là quand passe l'évidence. " Un papillon s'enfuit toujours de la margelle de l'enfance ", nous dit France Weber. Mais la lucidité y est aussi avec : " il faut oser entrer dans l'oeil de la peur ". Justesse et lucidité s'associent si bien qu'elle va oser nous dire : " Je te parle avec la voix du monde. " France Weber se parle-t-elle en nous parlant ou nous parle-t-elle en se parlant ? Est-ce la même question ? La dure condition humaine, la sienne, avec ses doutes, ses désarrois, ses failles d'âme, jamais elle ne tente de se la cacher, de nous la cacher. Mais il y aura toujours de belles portes à ouvrir avant la porte de marbre. Ainsi peut-elle évoquer " une légèreté promise à l'arraché du soi " ou encore la possibilité " par le nu de nos rêves, de rhabiller la vie. " A ce niveau de pensée et d'ambition, nulle facilité de style, aucun faux parler n'est permis. Qui a dit que le monde sensible ne peut être celui de la rigueur ? Quelque faiblesse de l'un comme de l'autre serait aussitôt ressentie. Entrer dans " Premier Indicible ", c'est écouter parler avec la voix du monde, sans éclaboussures, sans afféteries, sans violence, avec passion. Yves Heurté |
Créé le 1 mars 2002
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