Eric Dubois
Écriture…
plaie ouverte.
Extraits de Langage(s), éditions Unicité, 2017

La lumière est veuve du silence Nous c’est-à-dire
toi et moi dans un des sous-ensembles
Le langage répond à toute question
Les portes du passé se ferment sur des rêves sombres.
La peau danse dans le ciel des mots
Il faut élargir le cercler pour conquérir
d’autres prérogatives
circonstanciées
Sommer le langage de se
Toooooooooooooooorrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrddddddddddddddd
rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
***
La parole retient le sable
soleil cicatrice d’ombre
mâchée par des insectes
le rire omniprésent
Sosie de soi dans le quant
à soi fleurit les fleuves et les
sentiers
Les chants sont des oui attentifs
et des non vigilants
Chercher dans les mots
Le substrat du langage et le ferment des jours
Le mot est le soleil du
langage
Son épicentre sa structure
son ordonnée
Idem pour la course du
monde elle tisse ses filets
par-delà les visages
et empourpre les sourires
***
Un jour la nuit l’emportera
nous sommes le récit de
l’autre
son alibi
il faut être un équilibriste
du silence
un maître de l’écho
et planter des couteaux dans
le sable
Il pleut de cette pluie
d’écorce
trempée qui annonce la fin
de l’été
Quand le silence est
redoutable
et qu’il n’usurpe pas les
fous
Je broie du sensible en
mastiquant le temps
Ma parole est une balle en
plein cœur
qui cible l’aorte
Joinville le pont litanie
tremper ses pieds dans l’eau
bruissante
d’une rivière monotone
Je suis une particule Alpha
dans l’Omega des choses
lumière qui recouvre la
surface des choses muettes
L’impassibilité d’un visage
est photographique
***
Écrire c’est tutoyer la mort
Dire l’impossible
Écrire ou mourir
On laisse des mots en
héritage
On partage le sensible avec
les mots qu’on isole dans des cages
Vides
Ajuster le pourquoi et le
comment Interroger l’espace
Quelque chose qui ressemble
à un départ promet l’aube claire
met de la couleur au monde
et de la tristesse aux arbres
Quelque chose comme les
dents du ciel
Quelque chose comme les
bruits du RER
On met toujours des mots au
corps
des mots au présent
des mots à la présence
charnelle
aux vêtements des malades
***
Une question se posera
toujours
telle une ombre au tableau
Qui
verra
enfin le soleil
dans l’écart des
blessures ?
Qui
regardera
enfin l’horizon
applaudir les derniers
nuages ?
***

Dessin au marqueur sur
papier A4 : Eric Dubois par ©Nicolas Fleurot
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Écrivain en
Poésie, publié aux
éditions Le Manuscrit, Encres Vives, Hélices, l'Harmattan, Publie.net,
Unicité ainsi que dans
des revues et des anthologies. Responsable de la
revue Le Capital des Mots- Magazine.
Blogueur : « Les tribulations d'Eric Dubois - Journal de
poésie, Joinville le pont. Voyage immobile
dans le temps suspendu, La pierre de l'aube, Nouvel Orphée. Attaché de presse du
webmagazine Levure Littéraire. Chroniqueur
dans l'émission Le lire et le dire sur Fréquence Paris
Plurielle (106.3 fm Paris) depuis 2010. Un blog sur Mediapart Eric Dubois poète,
blogueur et chroniqueur. Membre du Collège du Prix
Littéraire Rive Gauche à Paris. Peintre et
photographe, en autodidacte. Bricoleur
de vidéos. Un site sur
IggyBook.
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