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HUMEUR

Petits Moments Poétiques...
suite 2

par Michel Ostertag


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Je ne demande pas un « je t’aime », pas davantage un aveu, juste un sourire appuyé, celui qui va droit au cœur, que l’on garde au chaud pour sa propre éternité.

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Enfant, ta poésie est le jeu ; l’inspiration le moment qui passe. Tu souris à la vie et la vie te le rend bien. Garde bien à ce qu'elle ne te le reprenne jamais, cet instant.
 
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Assis au bord du lac, la tête dans le vague, je ne pense à rien, à mon passé, peut-être, il coule au rythme de cette eau. Ainsi va la vie, au hasard des songes.

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À la terrasse du restaurant, je regarde passer les gens. Spectateur des autres. J’aime me prouver que j’existe. Moment de paix offert par le hasard.

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Je prends un livre au hasard, je l’ouvre, lis une phrase parmi tant d’autres, elle me rend heureux pour la journée. Bonheur simple.

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À l'aplomb du champ, une montgolfière, je vois comme jamais l'horizon, je plane dans le bleu du ciel. Je suis autre. Ma vie en bas ne compte plus.

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Deux petites filles à nattes jouent à la marelle. Un rayon de soleil vient inonder le carrelage où sont tracé à la craie : enfer, ciel, paradis… Instant lumineux.

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Le noir se fait dans la salle ; le silence nous recouvre ; le rideau rouge s’ouvre, la chanteuse apparaît. On applaudit. Le silence revient. Elle chante et le temps se met en pause. Sublime étrangeté.

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Après avoir pleuré l’enfant s’endort, la bouche entr’ouverte, les yeux mi-clos. Le sourire revient sur les lèvres du père. Bonheur indicible qu’il espérait sans y croire vraiment.

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Du puits, j’ai tiré une larme d’eau ; je l’ai déposée sur la margelle et le soleil est venu la caresser avec tendresse. Elle a aussitôt disparu dans son royaume.

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La nuit est venue. Pareille et à chaque fois différente. Elle me prend avec elle et au jour me rend à moi-même vieilli de douze heures, sans m’en apercevoir, fou que je suis !

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Le temps qu’une phrase vienne jusqu’à vous et vous caresse les sens et le temps a filé. Ne pas retenir les choses de la vie ; ne garder en mémoire que ces moments instantanés.

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Imperceptibilité de la chose passée ; renouveau des moments défunts. Ne voir que l’instant poétique en toutes choses.

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La pluie ne compte pas ; pas davantage le soleil ou la nuit, pas plus le jour. Seul vaut l’instant teinté de poésie.

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J’ai abusé du champagne. Je vois la vie en rose. La meilleure illusion du bonheur.

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Assise à côté de ma table. Vous parlez, je fais semblant de ne pas écouter. Ce que vous dites me plaît. Je souris. Vous me souriez de me voir sourire. Nous pourrions devenir amis.


* VOIR
Petits Moments Poétiques I (octobre 2014)


par Michel Ostertag
pour Francopolis novembre 2014



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Créé le 1 mars 2002

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