Et le dégoût
Tycho ?Lui demande t-elle
en fourrageant dans ses cheveux Le dégoût ?
Question vrai ou rencontre ? Essentiel, Tycho,
essentiel, car hors de tes yeux les autres en sont la cause ou la
conséquence, c'est con non ? Disons que plonger entre
tes jambes
est mon but de rêve, si ce qui m'en empêche cause des jours
au
lieu des nuits c'est que la conséquence en sera le
dégoût,
tu vois ?
A travers mes jours je
n'envoie que des nuits, alors Tycho, où est passé la
lumière de mes traits ? Tu te rappelles mon nom
complet ? Tycho Chéops et ? Dans la nuit la grandeur
pyramidale jaillit d'abord de mes douze doigts et de mon mètre
quatre vingt-douze Euh oui, et ? Dans tes jours ma grandeur
n'est
plus souvent que de la candeur et peu importe ma taille et mes doigts,
tu
ne reçois pas mes mains Donc ? J'adore vraiment ta
peau, lâche-t-elle extasiée Le je force le trait, le
jeu n'envoie
que des traces ou des taches, pas assez de matière, ton corps
laisse
l'ombre s'installer, tu portes la nuit comme d'autres elles portent le
mensonge,
laisse moi encore te rêver…
Plus de dégoût
alors Tycho ?
Tycho Two
Tu causes et mes
conséquences ? Car si je franchissais le mur, serai-je enceinte
à sa place ? Sans toi, jeu n'est que
flammes, ricochet d'une plume sur une aile, enceinte ? Porteuse de toit
Chéops ne porte pas
de
toi lui, juste un heaume huilé de toile rude, c'est
déjà
assez étrange, mais j'aimerai avoir à mes cotés,
ou
à mes alentours, au bord de ma tour, par ricochet, une enceinte
pour
moi
Et une enceinte de toi,
Tycho ? J'en ai assez tissé
des mots sur la chair, il n'y a plus de place, et je ne veux y placer
ni y laisser trop de traces
C'est dire ?
Tycho Chéops ne
pose pas,
il cause certes, et toi si tu es conséquence alors oui tu serai
mon
enceinte, où la tisserais-tu ?
Si ton démon laisse
haut
le mat, ô hisse le, alors je le carderai comme la meilleure
laine,
et mes voiles de soi'e', ris s'il te plaît, mais ton sourire qui
se
tend entre en moi comme s'il ne faisait plus que rêver
Plus que t'aimer, poser
mes douze doigts le long comme au court, dans les tendres comme sur les
murs aux pointes dures Tu causes et mes
conséquences se font détente
Du moment qu'elle ne soit
que d'une
forme pyramidale, la dé-tente et qu'on la lance au bon moment,
Tycho
Je se prête au grand Jeu. J'y crois et te voir
grandir encore ne me rendra pas plus heureuse, on my own.
Tycho ter
Et si on marchait, lui dit
elle en inclinant la tête Oui quelques tours de
l'enceinte, avec toi et pour toi
Papel lui prit la main,
serrant entre ses fins doigts les siens longs et plus nombreux
Opium comme il est
fumée ce temps qui nous enlève Nos mots comme du sable,
on marche, et il est si fin, pourtant parfois il est ainsi : tambour.
Qui sont ces gens autour de
notre dé-tente, dis-le moi Tycho.
Ce sont les bleus, ils
apparaissent
après un mauvais coup, du sort, comme de nos chimères, de
nos
plus merveilleux mensonges, surtout quand ivres on marche et faisons
des
tours, la fin comme le recours ne nous laisse que le temps de nous
aimer,
fumée.
Et que font ils ces bleus
autour
de notre dé-tente, espèrent-ils la retenir ? Comme je
sens
la tempête nous apporter un peu d'humidité; ou peut
importe
le prix est payé.
Et elle sert encore ses doigts et se
colle, elle est enceinte pour lui avant tout.
Combien tu veux, est-ce
que tu
veux encore, le vent ne me chassera pas de toi, tout de foi. Jamais
plus
m'effacer de ta mémoire, oui je suis dans mon enceinte, je suis
aussi
en toi en ce la adorée.
Si toi tu es en moi,
prisonnier
à l'intérieur de cette enceinte, est-ce ainsi que se fait
nous
la rencontre ? S'envoyer vers les étoiles des mots comme des
baisers
aux alentours.
Encore des tours...
Où suis-je en toi ?
Moi qui ne me quittant plus ne te laisse pas ailleurs.
Le vois-tu ici ou
là ce
sable, il est moi en toi, il est de ma part en nous, se mêlant
comme
le souvenir lors de l'union, des lieux ivres aussi dans les airs,
l'exil
de notre danse, a déposé des coeurs comme les
nôtres
si ce ne sont.