Billet d'humour -aphorismes-pensées
Ici dire vaut mieux que se taire... 

AVRIL 2013

Prononcer vingt-cinq aphorismes par jour et ajouter- : [Tout est là]
(Jules Renard)

par Aaron de Najran

 Aphorismes de Michel Ostertag
et  Le livre de la déraison souriante de Robert Sabatier. Partie IV


1. APHORISMES de MICHEL OSTERTAG

Il y a des mensonges de survie où dire la vérité serait criminel.

*
Apprendre à désobéir à ses instincts ; devenir sourd à ses addictions ; marcher nue tête quand on souhaiterait se couvrir le visage de cendre.

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Fausse transparence de son caractère ; suprême hypocrisie des hypocrites.

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Femme en perpétuelle demande de bonheur, de gaité, d’écoute, d’attente, de sécurité de la part du conjoint, des enfants comme autant de balises pour se prémunir des tempêtes de la Vie.

*
L’art de la guerre : un art dévoyé.

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La poésie est une des béquilles de la vie.

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Tout ce temps qu’il faut pour finir par se ressembler. Se ressembler, vraiment.

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Il faisait venir par le train des cabécous du lot pour se parfumer l’âme de l’air de sa province natale.

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Elle alignait sur sa table de nuit ses bijoux comme autant de trophées.

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Il était mort de rire, mais une larme l’a ressuscité.

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La femme qui essaie de penser et qui ne peut être que belle.

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La plus grande nourriture de l’esprit passera toujours après un morceau de pain.

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Il disait toujours quand il se lavait les mains qu’il se lavait les pattes de devant.

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Au printemps, les arbres accrochent à leurs branches des lettres d’amour au vent.

*
Cet homme, un radoteur,  je ne l’écoutais parler que d’un bras !

*
Il disait que son père avait le coup de pied facile, qu’il avait le pied près de la chaussure !

*
Un marin : un extra-terrestre !

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Quand j’éternue, je deviens bègue du nez !

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À quoi bon chercher d’où l’on vient, on ne sait pas où l’on va.

*
On lui a offert un cadran solaire. Une copie d’une pièce du temps des Romains. Il demanda : « Faut-il le remonter tous les soirs ? »

*
Rêver d’un livre qu’on aurait écrit et qui serait lu et relu par ses lecteurs jusqu’à l’apprendre par cœur.

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Un simple d’esprit qui voulait tricoter bonnets et chaussettes de laines aux statues du parc de Versailles car il trouvait qu’elles avaient froid aux pieds et à la tête les nuits d’hiver.

***

2. APHORISMES :
Le livre de la déraison souriante de Robert Sabatier. Partie IV, choix personnel de Michel Ostertag (2013-04)

Choix personnel des 260 premières pages. Le livre en contient 350.


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Le ridicule est le vêtement de la vanité.

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Cet homme s’aimait à ce point qu’il applaudissait son miroir.

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Qui se rassemble se ressemble.

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L’amitié a aussi ses coups de foudre.

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Quand l’amitié triomphe des années, c’est qu’on est resté longtemps sans se voir.

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Pour un ami perdu, dix ennemis retrouvés.

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Sans ennemis, nous n’aurions pas d’alliés.

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Il est plus facile d’accorder son pardon à autrui qu’à soi-même.

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Un seul amour, ce n’est pas assez. Deux amours, c’est trop.

*
Le mariage est un poème d’amour, mais en prose.

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L’homme et la femme sont deux êtres inégaux dont aucun n’est supérieur à l’autre.

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Le rire sucre les larmes.

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On crie que lorsque l’on n’ose pas murmurer.

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Le meilleur secret est celui qu’on à soi-même oublié.

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Il existe pire que les incapables ; ce sont les gens capables de tout.

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Certaines tirelires sont incassables.

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La faiblesse des riches est de croire que tout s’achète.

*
Un billet doux accompagné d’un chèque : chercher lequel des deux est le plus doux.


* Le livre de la déraison souriante est publié chez Albin Michel en 1991.

Robert Sabatier : né le 17 août 1923 à Paris et mort le 28 juin 2012 à Boulogne-Billancourt, est un écrivain et poète français
Il raconte son enfance dans les séries du "roman d'Olivier", dont les Allumettes suédoises. Avec 3 millions d'exemplaires vendus à ce jour, en y intégrant les épisodes les plus récents comme Olivier 1940 et les Trompettes Guerrières, l'auteur rencontre un important succès de librairie.

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