Billet d'humour -aphorismes-pensées
Ici dire vaut mieux que se taire.
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JANVIER 2011
Prononcer vingt-cinq aphorismes par jour et ajouter- : [Tout est là]
(Jules Renard)


par Aaron de Najran


Journal des frères Goncourt

Voici les premières notes relevées au moment de la lecture des vingt volumes du Journal.
(Michel Ostertag)

Première Partie.

Il fait semblant d’être fou pour paraître original…

*
Un monsieur qui fait tout le long de son voyage des nœuds à son mouchoir pour se rappeler les sites…

*
Certains livres ressemblent à la cuisine italienne : ils bourrent, mais ne remplissent pas.

*
Les grands hommes sont des médailles que Dieu frappe au coin de leur siècle.

*
Ah ! Si on avait un secrétaire de ses ivresses !

*
La musique se fait avec huit notes, les vers avec vingt-quatre lettres, le bonheur avec rien.

*
Dieu a fait le coït, l’homme a fait l’amour.

*
Mais être raisonnable, est-ce vivre ?

*
Un de ces hommes si gros qu’ils ne pourraient trouver un cercueil d’occasion.

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Un homme exact comme une éclipse…

*
Le temps guérit de tout, même de vivre.

*
Dans le monde, nous ne parlons jamais de musique, parce que nous ne nous y connaissons pas, et jamais de peinture, parce que nous nous y connaissons.

*
Voyant l’homme et pensant à Dieu, je ne vois d’autre excuse à l’homme que Dieu, s’il est.

*
En province, la pluie est une distraction..

*
La statistique est la première des sciences inexactes.

*
L’homme de lettres vit sa pensée ; le comédien vit la pensée d’un autre.

*

Au fond, le seul bonheur pour nous : le travail et quelques étincelles d’orgie.

   *
   Il y a deux classes de livres d’histoire : ceux qui sont populaires et vides et qu’on ne lit pas.
   Les autres, pleins, inconnus et que quelques personnes lisent.

   *

        C’est étonnant, dit quelqu’un, comme au dessert, on parle toujours de l’immortalité de l’âme,
        de Dieu…
        - Oui, dit Sainte-Beuve, quand on ne sait plus ce qu’on dit !… 

        

Note


Les frèresGoncourt, Edmond (1822-1896) (photo) et Jules (1830-1870) romanciers français et auteurs d'un célèbre journal à quatre mains. Edmond de Goncourt légua toute sa fortune à une académie qui porte son nom. L'auteur Edmond Goncourt est indissociable de son frère Jules, avec lequel il compose, dès 1850, des ouvrages d'histoire, notamment sur la peinture, comme L'Art du XVIIIème (1859-1875). Peu à peu, le travail collaboratif des deux frères se diversifie et ils se mettent à écrire des romans naturalistes tels que Soeur Philomène, en 1861 et, Edmond seul, La fille Elisa en 1877.

L'oeuvre littéraire majeure du duo reste cependant leur Journal, tenu à deux depuis 1851. Repris par Edmond à la mort de Jules en 1870, il présente un témoignage détaillé de la vie au siècle dernier. Dans son testament, Edmond demande à ce que soit créée une académie littéraire en mémoire de son frère. Le prix Goncourt est, depuis le plus grand prix littéraire français.

Quelques sites:
Site académie Goncourt
Site consacré aux frères Goncourt

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Journal des Frères Goncourt
notes relevées par Michel Ostertag

     pour Francopolis février 2011
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Créé le 1 mars 2002

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