JUIN 2008
Aphorismes
par Aaron de Najran
-Prononcer vingt-cinq aphorismes par jour et ajouter- :
«Tout est là»
(Jules Renard)
Aphorismes
de
JOEL BASTARD
Boiter des deux jambes passe
inaperçu.
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Ne pas déranger la fatigue.
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L’homme qui rêve est là pour personne.
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Je sors d’un long cauchemar, dans lequel pourtant je n’étais pas.
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Tout ce que je sais, on me l’a dit. Je vous écoute.
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Nous serrons si fort notre disparation que nous pensons être
là.
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La guerre, ce terrain d’entente sur lequel se battre.
Ficelle
numéro 71
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Aphorismes de THOMAS VINAU
Chaque jour, le ciel
écrit sa phrase dans les nuages. Je dois écrire la mienne…
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Je peux apprendre à
voir, c’est le commencement d’un voyage immobile.
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Les toiles
d’araignée tiennent le monde droit. Les fils de lumière
lui font faire le dos rond.
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Les traces de pneu dans le
ciel marquent la direction. Le jour est droit devant…
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Ficelle
numéro 76
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APHORISMES
D’ANDRÉ SINIAVSKI
L’homme ne nous
devient cher et proche que lorsqu’il perd ses caractéristiques
officielles (nom, âge, profession). Lorsqu’il perd jusqu’à
l’appellation d’homme et n’est plus que le premier venu.
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Il est bon en partant (ou en mourant) de laisser place nette
derrière soi.
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Quand on est en retard, mieux vaut ralentir le pas.
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Malgré tout, c’est la neige que j’aime le plus au monde.
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Le mérite de la mort c’est de nous mettre tous à notre
place.
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Quand nous voguons sur un navire avec la mer pour seul horizon, nous
commençons à comprendre que, où que nous allions,
nous restons toujours à la même place par rapport au ciel.
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Nous nous débarrassons de nos déjections dans des
cuvettes hygiéniques et nous pensons que nous sommes
sauvés !
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Les pensées se volatilisent et ne reviennent plus dès
qu’on commence à les rassembler.
Pensées
impromptues traduit du russe par Tatiana Roy
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