Billet d'humour -aphorismes-pensées
Ici dire vaut mieux que se taire.
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JUIN 2012

Prononcer vingt-cinq aphorismes par jour et ajouter- : [Tout est là]
(Jules Renard)


par Aaron de Najran

APHORIMES DE MICHEL OSTERTAG


- Entre deux maux choisir le moindre, dit-on. Entre deux mots choisir le plus précis, le plus beau.

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- En ce moment j’alloue des degrés au mot PIRE : moins pire, plus pire et pire du pire. Ce sont les 3 AAA à ma façon !

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- Ne rien dire d’un tableau dont on ne comprend pas la signification. Passez au suivant tout en écoutant si quelqu’un après vous prononce un jugement intéressant, histoire de mesurer sa propre culture picturale.

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- Aimer la littérature jusqu’au dégoût, écrivait dans son Journal, Jules Renard. Je serais moins restrictif. Aimer la vie jusqu’au dégoût, je suis tenté de rajouter ce désir-là. Mais peut-on être dégoûté de la vie ? Certains le sont, hélas !

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- « Peut-être » est la marque visible de l’inquiétude que nous ressentons tous devant une décision à prendre.

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- Vivre pleinement est la plus grande aventure que l’homme est appelé à affronter. Peu ose. Si on ose, et qu’il y ait échec, il faut être sûr qu’il n’y aura en nous aucun regret.

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- Un clown qui joue du violon devant des enfants, qui casse une corde de son violon, involontairement et qui en fait aussitôt une scène burlesque qui amuse jusqu’aux larmes les spectateurs. C’est un clown doublement heureux. Ici, tourner en dérision un fait qui, ailleurs, aurait pu être dramatique.

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- La jeune comédienne qui se voit l’après-midi refuser le rôle qu’elle désirait tant et qui le soir est demandée en mariage par son amoureux pense que la vie est bien curieuse : une main ouverte ici ; une autre fermée là.

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- La mort aux multiples visages, aux différents surnoms, n’a qu’une seule constante : elle vient quand on ne l’attend pas.

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- La mort et son compagnon la maladie ont une arme redoutable et vicieuse : l’espoir qu’elles savent distiller en nous jusqu’au dernier moment de notre vie, jusqu’à l’instant où tout se retire.

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- Ne pas espérer faire mieux que vieillir bien.

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- Deviner derrière la première ride ce que seront les années futures ; prendre date et garder cela pour soi. Trésor à ne partager avec  personne sauf à soi-même.

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- Jésus disait : « Aimez-vous les uns les autres » J’ajouterai : Tout au moins faites semblant, ça serait déjà énorme !

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- On n’est jamais « Juste malade ». La maladie a en elle des ramifications nombreuses et insoupçonnées qui innervent notre être et qui  laissent en nous des traces imperceptibles et déterminantes pour notre avenir.

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- Une certaine angoisse ponctue ma vie de tous les jours. Elle me colle à la peau.

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- Penser à l’avenir, c’est quand on a plus rien à penser d’autres.

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- Si après avoir pensé une heure à ton passé, tu pensais une heure à ton avenir, je peux te promettre que ta vie en serait toute changée.

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- Paris est une fête, quel beau titre du récit d’Hémingway. Je trouverai inconvenant que quelqu’un me dise : « Ma vie est une fête ! » Fanfaron ou menteur ou tout simplement imbécile.

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- Ta présence à mes côtés est à chaque fois une fête.

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- Participer à une fête comme si c‘était la dernière fois. Garder  dans ses yeux les mille feux afin qu’ils ne s’éteignent jamais.

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- Enfance : pierre angulaire d’une maison (la nôtre) si on la retire, la maison s’écroule.

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- Le temps de l’enfance est révolu à jamais. Comme une boîte à secrets, refermée sur elle-même. La jeter, malheur ; l’ouvrir, oui, quelquefois mais la refermer aussitôt.

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- Entre deux amours plus ou moins tumultueux, elle revenait à son point de départ : à l’amitié qu’elle avait pour nous.

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- Rien ne sert de courir si on ne sait où l’on veut aller.

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- Oublier l’hiver pour mieux entrer dans l’été.

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- Ne rien savoir de l’amour ne serait-elle pas la meilleure façon de le faire bien ?


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Aphorismes de Michel Ostertag
     pour Francopolis juin 2012

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Créé le 1 mars 2002

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