Billet d'humour ou ballade d'humeur
Ici dire vaut mieux

que se taire...










 
actu  
  archives



mai 2007

  Aphorismes    

  


par Aaron de Najran

-Prononcer vingt-cinq aphorismes par jour et ajouter- : «Tout est là» (Jules Renard)


Aphorismes de JEAN-MICHEL SANANES


Les hommes qui ont des idées carrées ne tournent pas rond.

*

C’est dans le silence des yeux que l’on trouve les vérités les plus profondes.

*

La vérité n’est pas dans le regard posé sur l’apparence.

*

Les hommes ont une telle aptitude à l’intelligence du bien et à celle du mal que j’ai peur de l’inadvenu.
Il aurait été préférable que l’homme soit stupide et bon.

*

La réponse tue toujours la magie de la question.

*

Les vérités naissent du silence
Le mensonge se forge dans le bruit.

*

L’exigence est un devoir.
L’utopie est mon droit.

*

L’orgueil est une forme superbe de la bêtise.
C’est aussi le blason des cons.

*

J’ai rencontré des hommes si pauvres qu’ils se nourrissent du bruit des autres.

*

Quand une fourmi meurt les imbéciles rient et les étoiles pleurent.

*

Sans utopie l’homme reste un animal.

*

Mes rêves sont plus larges que vous nuits.


http://chevalfou.over-blog.net/


====


LES APHORISMES  DE JULIEN TORMA

Pour l’optimiste, tout est bien : font partie de l’harmonie tous ces désordres, stupidités et insignifiances. Quel pessimiste ! Pour le pessimiste tout devrait être beaucoup mieux : il semble croire qu’on puisse concevoir l’univers autrement qu’absurde et l’homme autrement que médiocre.
Quel optimiste !

*

Il ne faut pas vendre la mèche qui fume encore.

*
Les meilleures plaisanteries sont déplacées.

*

Le contraire du problème est le poème.

*

Les martyrs ont tous plus ou moins des gueules de faux témoins. Très satisfaits qu’on les prenne tellement au sérieux. Mais rien ne sert de mourir, il faut pâtir à point. Et par dessus le marché, ça ne prouve jamais rien.

*

Le Hasard ? ses créations ne sont pas plus mal réussies que celles de l’Autre. Ses desseins sont tout aussi imprévisibles, sa puissance infinie. Il lui ressemble comme un frère. Comme lui il se laisse aller aux improvisations. Son sublime également est un peu usé : il ne faut pas prendre au sérieux ce qui arrive. Comme Dieu, entremetteur et assassin : et de cuisse légère, offert au premier venu.

*

In Euphorismes


=======================================================


LES APHORISMES DE LICHTENBERG

Il comprenait toutes les nuances de déclinaison et d'inclinaison du chapeau.

*

Bien des choses me font du mal qui ne font aux autres que de la peine.

*

Le seul défaut des oeuvres de réelle valeur, c'est qu'elles en suscitent ordinairement beaucoup d'autres mauvaises ou simplement médiocres.

*

L'art si bien cultivé aujourd'hui, de rendre les gens mécontents de leur sort.

*

Cet homme travaillait à un système d'histoire naturelle dans lequel il étudiait les animaux d'après la forme de leurs excréments. Il distinguait trois classes : les cylindriques, les sphériques, et ceux en forme de tourte.

*

Sa prononciation rappelait celle de Démosthène, quand il avait la bouche pleine de cailloux.

*

Quand l'histoire d'un Roi n'a pas été brûlée, je n'ai pas envie de la lire.

*

Si le ciel tenait pour utile et nécessaire de faire de moi et de ma vie une nouvelle édition, je pourrais lui suggérer quelques remarques non négligeables, principalement en ce qui concerne le dessin du portrait et le plan de l'ensemble.

*

C'est le manque d'idée qui rend la poésie si méprisable de nos jours. Inventez, si vous voulez être lu. Diantre, qui donc ne lirait avec joie quelque chose de neuf ?

*

In  Cahiers d'aphorismes, Denoel, 1980, (traduction de Marthe Robert).



=======================================================

LES APHORISMES DE PABLO NERUDA

La solitude est la poussière inutile du monde,
la roue qui tourne sans terre, sans eau, sans homme.

*

Ce qui est plus facile que la mer à boire
et plus difficile aussi que naître sans fin.

*

On sait que celui qui revient n'est pas part.

*

Je revenais de loin
Pour partir,
Pour repartir,
et je sus de cette façon que c’est cela mourir.
c’est s’en aller lorsque tout reste.

*

Il faut tout un travail obscur
pour que les étoiles soient vertes.

*

Si nous sommes la même plante
seules pourtant nos racines
se touchent.

*  

L’homme ne peut sans danger s’ériger
en monument de pierre et de police.


==========================================================
responsable Jean-Marc La Frenière                    
pour francopolis mai 2007                      

***
Vous voulez nous envoyer des billets d'humeur?
        Vous pouvez soumettre vos articles à Francopolis?
        par courrier électronique à l’adresse suivante :

         sitefrancopolis@yahoo.fr

Créé le 1 mars 2002

A visionner avec Internet Explorer