Billet d'humour -aphorismes-pensées
Ici dire vaut mieux
que se taire... 


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Mars 2010
Prononcer vingt-cinq aphorismes par jour et ajouter- : [Tout est là]
(Jules Renard)


par Aaron de Najran


Aphorismes de Paul Morand

Pour que tant de choses mauvaises, qui subsistent, soient détruites
fallait-il briser tant de bonnes choses qui ne sont plus ?

*
Dieu fait lui-même sa foudre.

*
Il est onze heures du soir mais qui penserait à dîner ?

*
C’est parce que les hommes sont heureux d’obéir et de n’avoir pas à être libres,
qu’il y a du sang gelé sur le quai de l’Isaar

*
A quand un large et continuel don de tout à tous ?

*
A quand une grande course pieds nus autour du globe ?

*
Seul demain sera le départ de ce qui vaut en nous.

*
Tout ce qui a le droit d’aller et de venir doit aller et venir librement.
L’avilissement c’est que tout le monde a compris ce que sont les affaires.

*
C’est parce que leurs racines paissent le gaz que l’ombre des marronniers est bleue.

*
Je suis honteux de mes inaptitudes et de mon adresse.

*
Un joueur de golfe ne produit pas de calories.

*
S’il faut quitter les raffinements. On ne perdra pas grand’chose.

*
Comme si chaque fois que l’on frotte le péché originel, on faisait autre chose qu’étendre la tache, celle de fruits particulièrement tenaces.

*
Jamais aucun poil d’éléphant n’abolira l’avenir..

*
L’honneur de vivre est un lot non réclamé.

*
Faute de mémoire. Je n’ai jamais eu de remords.

*
Il a fallu plus de mille ans pour faire ce fumier qu’est une grande ville.

*
Le monde est trouble comme si c’était la fin de la bouteille.

*
L’optimisme est une boisson hygiénique inventée par Emerson.

*
Le lit est un intolérable étui.

*
A quoi bon donner sa peau pour ne jamais être nommé sous-chef dans une compagnie déficitaire.

*
Aimer c’est parler.

*
Il n’y a plus de gracieux pourboires et d’honoraires.
Il y a une association de producteurs et c’est l’univers.

*
Dans l’aube et ses draps douteux. Les coqs ébréchés s’interpellent.

*
Le vrai travail est celui de la terre et du soleil qui tournent l’un contre l’autre
comme des roues dentées.

*
Nous apprécions l’amour mais regrettons ses fins


*
La mer est une entreprise singulière.

*
Il n’ y avait pas de quoi rire quand les sages disaient à l’homme qu’il est nu.

*
La vie et la mort sont d’un excellent comique. Le tout est de les lire dans une bonne traduction.

*
Quand le train passe, l’on comprend tout le chagrin, que les maisons ont à être des immeubles.

*
Les machines sont les seules femmes que les américains savent rendre heureuses.

*
Derrière les jalousies, il y a de vieilles dames à camés qui croient que la dernière
guerre, c’est la guerre de Sécession.

*
L’Arizona est à côté de la Californie
Comme une fille maigre à côté d’une femme grasse.

*
Il est trop humain Chaplin, pour ne pas redevenir ce qu’il fut, Européen.

*
Un jour viendra où les amateurs de fouilles archéolo-giques chercheront l’emplacement de New York.


tirés de son recueil "Poèmes"

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recherche Ali Iken
     pour Francopolis mars 2010
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Créé le 1 mars 2002

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