Billet d'humour ou ballade d'humeur
Ici dire vaut mieux
que se taire...








 
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octobre 2006

  Aphorismes    

  


par Aaron de Najran

-Prononcer vingt-cinq aphorismes par jour et ajouter- : «Tout est là» (Jules Renard)

 

L'aphorisme est positivement fou comme peut être folle, quant à la mer qui n'y comprend rien, la baleine.  Georges Perros


Aphorismes de Gilbert Langevin sous le pseudonyme de Zéro Legel

*
Qui souhaiterait que le désespoir montre ses crocs ?

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Tout est dû. La dette de la naissance. Tout est dû. La mort ennoblit certains, elle en oublie d’autres.

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On ne connaîtra jamais de ce côté-ci de la vie les couleurs de l’invisible. Comme si la musique pouvait naître incolore et la peinture, aphone.

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La fine pointe du mystère. C’est là que réside la reine des lumières. C’est de là qu’elle commande aux rétines.

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Médecine à la carte. Tous payés à l’acte. Comme le plus vieux des métiers.

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Embellissez votre ville, ça ne peut pas nuire et n’allez surtout pas croire que la beauté a des limites.

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Un chimpanzé s’ennuie de ses origines sans savoir qu’au même instant, là-bas, ses arbres, on les assassine.

*
Ne sauvez pas tous les meubles. Faites votre choix.

*
La nuit devient parfois lumineuse de par ce qui brille en nous.

*
Ni mourir au compte-goutte ni vivre à moitié.



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LES APHORISMES  DE ARMAND DUPUY

l’eau dans la gouttière
prend sa voix de crécelle
pour nous dire les secrets du matin

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le front contre la pierre
j’apprends ma leçon de nuit

*
surprendre la conversation
de l’épine et du barbelé
lorsqu’ils se disputent le pré

*
la poésie
c’est l’ignorance
qui fait manger le savoir
à la petite cuillère

*
dans leurs berceaux
ils ne savent pas encore
qu’ils voudront plus que la vie

*
n’oublie jamais
que l’outil forge la main

*
le poème s’achève
dans la réciprocité

digéré
dans la ponctuation des regards


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LES APHORISMES DE LOUIS SCUTENAIRE

Chaque fois qu’il y a un type qui meurt, ce n’est jamais le même.

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N’oublions pas que nos maîtres ont des âmes d’esclave.

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Qui fit rager ses voisins enchanta leurs enfants.

*
Les chefs sont des salauds puissants ; les sujets, des salauds en puissance.

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Amoureux du facile, je préfère les sensibles — qui ont des lumières au bout des doigts — aux penseurs — qui ont une lampe dans la tête — parce que la clarté perce mal les os du crâne.


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responsable Jean-Marc La Frenière
pour francopolis octobre 2006

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Créé le 1 mars 2002

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