Billet d'humour ou ballade d'humeur
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Aglaé - Michel Duprez - Michel Ostertag...  et plus



HUMEUR
PETITS MOMENTS POETIQUES
Michel Ostertag


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Je sors de la salle de cinéma. Le film était émouvant, j’ai pleuré. Sur la ville la nuit est tombée. Je poursuivrais mon émotion tout au long des rues désertes, pour moi seul.

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J’ai retenu la porte du magasin. Une jeune fille m’a souri, pouvoir magnifique de la séduction. Cet instant m’a poursuivi jusqu’au soir.

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Je relis une lettre d‘amour envoyée à ma fiancée, il y a cinquante ans. Le papier jauni par les ans semble avoir gardé comme un souvenir de ces temps exaltés où plus rien ne semblait exister hors elle.

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À bas bruit, à petits pas, à mots couverts, à gestes mesurés, je vais dans la vie de tous les jours, invisible à moi-même et aux autres.

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Silencieux dans la foule, muet devant tant de beautés architecturales, je savoure le bonheur d’être là, en ces lieux, moi qui ne suis que de passage.

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Arrimé à moi-même, assis au banc du présent, je vogue dans mes pensées, dans mon passé… Quel serait mon avenir si je partais à voguer en lui ?

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Une main qu’on lève en signe d’adieu, une larme qu’on efface de la paume de la main, un sourire qu’on dessine de force : l’être cher s’en va et je reste seul sur le quai…

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Ces petits moments poétiques sont pour moi comme des haïkus à ma façon, à ma langue, à ma poésie. Qu’en pensez-vous ?

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Le train est entré en gare. Un groupe de jeunes monte et s’installe près de moi. Joyeux et ne cesse de rigoler. Je commençais à m’ennuyer dans le compartiment vide et soudain ce n’est que joie et bonne humeur.

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Être seul parmi une foule de gens est le meilleur moyen pour entrer en soi et se convaincre de s’améliorer et de ressembler le moins possible à tous ceux qui sont autour de soi.

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Un morceau de chocolat, tout en douceur et en saveur, à laisser fondre lentement dans la bouche: un acte d’amour à lui tout seul.

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La pianiste joue Chopin, je ferme les yeux, je me dis qu’elle ne joue que pour moi seul. Je rêve d‘être Chopin et lui déclarer ma flamme…

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Un après-midi de fort vent, de tempête annoncée, ma casquette prend son envol, virevolte au-dessus des arbres et s’en va au-delà des nuages. Je ne ferai rien pour la rattraper !



juin 2016


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Créé le 1 mars 2002

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