Agnès Schnell sélection mars 2004
Elle se présente à
nous.
Tout
serait plus profond
plus tangible aussi.
On traverserait la vie
lentement
tout serait alors
moins dévorant.
On dirait le retenu
du souffle
on tairait l'absurde
du brisé
de l'embué
Plus que paroles
et actes
le silence nous tiendrait
à l'étroit de nos pensées.
D'un infini à l'autre
il serait
houle limpide
refus de l'enlisant
de l'obscur.
On dirait les portes
et les murs
qu'on a dû détruire
pour aller vers le vivant
pour atteindre la clarté
d'une mer à l'autre
ou d'un verbe à l'autre
infiniment.
On dirait beaucoup
pour taire l'essentiel
la nuit obstinée
et nos désirs inapaisés.
Agnès Schnell
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