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Agnès Schnell sélection mars 2004

 Elle se présente à nous.

 


     L'odeur de       l'ombre

 

 

Une odeur d'impatience
de nudité
de naissance infinie.

Etonnante mobilité des choses,
nous hésitions entre racines
voies multiples ouvertes
et farouches fenêtres
closes sur l'infini.

Nous emportions
dans nos rêves
les énigmes du jour
le rythme impérieux
de notre sang
de notre souffle.
Nous emportions l'enfance
ses dérapages
ses espoirs.

L'ombre fripée
avait déjà cette couleur
teintée d'ennui
un mauve vague sale
imprécis
comme la vie
qui nous attendait.

 

Agnès Schnell

 

 

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Créé le 1 mars 2002

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