Jean Guy, sélection février 2004
Nous
aurons tant marché... |
Nous aurons tant marché
de silence en douleur
Dans le creux des chemins filés de chardons bleus
De ces landes arides où le rocher affleure
Et jamais il ne pleut
Déraison de saison nous rêvions de fontaine
Pour s’y rincer le cœur à l’ombre d’une
arcade
De torrents affolés et de vertes cascades
Pour y laver sa peine
Fatigués et si las comme un soldat vaincu
Nos mots d’amour criés nous faisaient une cage
Et le temps lourd pesait si lourd comme un orage
Qui n’éclatera plus
Mais le temps a passé comme un grand soleil d’août
Désertant les fenêtres à dix heures le soir
De cette pièce vide où l’on voudrait s’asseoir
Mais on ne sait plus où
Pauvres mots à mes lèvres à peine nés
qu’ils meurent
Comme flocons d’avril échoués par erreur
Que les passants pressés écrasent sans avoir
Su les voir sans savoir
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