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Jean-Marc La Frenière, sélection novembre
2003
Sans que je crois en Dieu
La rosée du matin
M’enseigne la prière.
Je salue le soleil
Et les nuages qui flottent
Dans la soupe du ciel,
Je remercie l’hiver
D’enlever ses souliers,
Le soldat qui déserte
La peur en bandoulière,
Les accolades,
Les pommes volées,
L’azur qui lève dans les yeux,
Les œufs de Pâques dans les poules,
Les fourmis, les chevreuils.
Avec des mots rescapés de l’enfance
Je mène les fleurs à l’abreuvoir
Et le malheur à l’abattoir.
Je suis la trace des libellules,
Des anthères, des oiseaux,
Les lignes de la main
Qui dérapent du temps,
La fuite des idées
Dans le chant d’un pinson,
Le regard des enfants
Et le cri des corneilles.
Chaque matin d’un mot
Je nettoie le silence
Comme un oiseau qui prie
Dans l’église des feuilles
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