de Jean Marc LA FRENIERE, sélection
Mars 2003 :
Les années
passent à chaque jour
avec le vent qui nous balaie
plus vite que les ombres.
Les visages apparaissent
bien après la parole,
les gestes avant la main.
La réalité n'est pas réelle.
Elle a besoin de rêve
pour se remettre à vivre.
Le monde ne tient debout
que par les mots.
Ce qui nous tient en vie
c'est l'impossible qu'íelle recèle,
le poids léger des fleurs
quand elles s'ouvrent aux narines,
la voix de líeau dans le verre
ou l'écho des fontaines,
les ailes des oiseaux
qui soutiennent le ciel.
Je ne demande rien.
Je vous offre ce qui est,
le courage d'avoir peur.
Je recrée dans les mots
l'illusion du silence.
Lorsqu'un passant
se perd dans la foule
ses pas continuent de briller
dans l'ombre de chacun.
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