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Lucie Bernadette Bellemare   sélection mars 2004

 

 


Le lit du vent

 


Sculpture

Vêtement de plage

En bourrasque-marée

Filet.

Je me laisse,

Plus orage et vermitemps qu’avant.

Château de lune

Et depuis peu collage.

Je me laisse,

Luiremifuge.

Je craque noble

Et je gentil érode

Et toute douceur

Aérodance

Et statue-sel s’envoliment

Et sortilège-temps bloquetée.



Je nire, je cile,

Je suis stabinée, bourlinée

J’aneige, je gèle

Je suis pétrifiquée

Et je laisse,

Et je blesse

Et je ride-fugue

Sans presque broncher, sans me plaindre.



Je grinolle

Je rhinocéronifleuse

Et friandise empoisonnée

Vieille marâtre rudeuse

Barreaux cheveux éméchés.



On me dit gardienne griffue

Esprit et racroqueville

Et vrille-fourchette

On me dit lutin à la lune

Nouvellement née

Sournachette

Et 6 :30 peut sonner

Le vent étouffe-tout

Mes cris d’existence



Cris de longitude

Cris de marée-basse

Esclaffements banals

Apothéoses de levé du jour

Incantations mourlesques

Divinations de gargante-prophéties

Je me crie Balméaire

Ou Baltesque

Un peu comme la dame du château

Qui reçoit sous son toit

La lumière du temps :

Les chevaliers, preux ou pas

Arrivant langue à terre, bavant à la coupe

Armure trouée, coquillage fêlé

Miroitant mer-mouflage



J’accueille les araignées

Qui me grimpattent

Une à une

Siroptant leurs filets

M’enduisant de salive

Doucement me trahir.



Je reçois les crabots qui

Cragnottent des rumeurs

Se mottrent lisses et honnêtes

Se cachent en bandes traitifureurs



Quelle longue longue longue

Nuitroom

Lorsqu’on voit les reflets perdurants

Des rideurs

Des flagelles et morcufailles

Du jour juste craroisées

Les dunes viraillées encre

Et mêler tout

S’empitrouver, retourner tout.



Et qu’elle belle belle belle

Lalunerie en cieltifices

J’ai eu des hôtes amoureux tarentibules

S’y plotter, s’y gémir

Sable chaud au réveil.



On m’a redonné archet pour ne pas

Que je verbasse trop

Pour ne pas que je salsifie

Ou que je salbroue

Ou salproprie

Mais je suis et serai

Et d’autant que je peux

Ici, incrue, aux indrovables rythmes

Présente et passante

Âme au vent

Avec des draps de plage.


Vous attendant


Transitoire arrêt et départ

Votre lit: Le lit du vent

 

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Créé le 1 mars 2002

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