Je veux croire que dans le sommeil il n’y pas que l’oubli
du jour.
L’inconsistante matière de l’être se désagrège
aujourd’hui,
sourit demain,
coule comme une ombre sur le bitume d’une route
qui ne fait que se traverser.
Je veux croire que lorsque mes yeux sont fermés la beauté
continue d’exister au delà du regard comme
L’orgasme furtif d’un moment de paix, d’espoir,
de cri à la vie.
Je veux protéger ce tremblement intérieur malgré
les convulsions d’un zen fashion.
Ne pas conforter les attentes extérieures.
Ne pas installer le décédé,
ne pas feindre le défunt.
Un long sanglot à la place des pieds me pousse à avancer.
Je veux croire que l’orgasme n’est pas une grimace de
plus
pour rendre mon corps habitable.
J’ai mis en terre ce qui pouvait germer
Peu de chose en fait : ma chair pourrit, le sens du sang dans les
veines
s’oublie, la pupille vacille.
Atterrée, enterrée,
sous les voûtes d’un autre ciel ressusciter
S’accrocher à la cage de la vie
Essayer encore,
Essayer encore de,
Ne pas vivre mort