Une mouche voulait faire du zèle, allait de par la nature, d’un animal à l’autre, sans se soucier jamais de la qualité du lieu où elle se posait, piquait ici, suçait là, ignorante de toutes choses d’ici-bas, ne sachant rien de sa courte vie, n’écoutant aucun conseil que lui prodiguait maintes de ses amies. Plus attentive, elle aurait su que son espérance de vie ne dépasserait pas les trois jours et que la plus grande sagesse aurait consisté à profiter de la vie, minute après minute et ne pas se dépenser outre mesure.
Notre mouche, la tête par trop légère, attrapa un virus sur un bœuf contaminé de longue date. Rien ne put la sauver. Elle mourut avant l’heure au grand dam de ses amies.

La moralité pourrait être : Ne forcez pas votre talent, mesurez toute chose à l’aune de votre espérance de vie, n’ayez pas l’âge ridicule comme ces retraités qui prennent jeunes épouses en guise de remède de longévité et qui meurent victime d’avoir contrarié dame Nature. Apprenez à ce que votre esprit reste en accord avec votre corps, en cette matière divorce est source d’ennuis.


 ***

-> Vous désirez envoyer un commentaire sur ce texte?
        

 

-> Vous voulez nous envoyer vos textes?

Tous les renseignements dans la rubrique : "Comité de poésie"