Jacqueline
Persini-Panorias sélection
février 2005
elle se présente à
vous.
Le visage couvert de résédas muets
des pages et des pages pour taire le silence
qui la prend comme un vaisseau immobile.
Ligne brisée fluctue dans le brouillard
qui n’arrête pas de sévir
car baigner dans la peau n’est pas sans certitude
aucune ne vaut la peine de haïr
mais pourtant les fils sont brouillés
de casser tout le temps
de se tordre en zigzags cinglants
pour le froid qui pénètre en dedans.
Alors plus jamais la cerise
n’arrondira la plume grise
non plus jamais le fourmillement des soleils
n’engrainera la pourriture.
Doucement, je te prie de ne pas trop hurler
dans mes oreilles délicates
crève mais en silence
les mots ne sont pas de mise
la traverse te fait tomber
prends cette route toute droite
arrête de boiter.
Il n’est plus temps d’écraser les mouches fines
on te dit “ la route droite ”
et toi tu voles comme un bélier.
Et puis, tu as bien l’habitude
de ramasser les morceaux
les jeter dans tous les coins du ciel
sans souci des oiseaux.
Il n’est plus temps des chemins de traverse
il n’est plus temps d’assaillir le temps
de vider les corbeilles
tes jambes ont raccourci et ta voix est fluette
crève donc en silence sur une route droite
***
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