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elle se présente à vous.
Il est posé sur la table
de la cuisine.
Immobile, il regarde le vide de son œil fixe presque féroce entièrement en acier, la queue les ailes bien représentées le plumage peint de couleurs naïvement réalistes caricature d’oiseau la liberté empesée Il faut tourner une grosse clé sous son ventre pour l’actionner alors il se met à avancer à un rythme régulier avec ce bruit caractéristique des jouets mécaniques sa tête s’abaisse par à-coups le bec picore des miettes imaginaires toujours il marche ; sans s’inquiéter des obstacles ; il tourne en rond ; pour tomber lourdement sur le carrelage ; où couché sur le côté ; il pédale dans le vide ; avec un éternel acquiescement de la tête ; puis il s’arrête. Silence L’ouvrez-vous, vous distinguez un entrelacs de ressorts et de roues dentées aucune de même taille qui font penser au ventre des montres anciennes nul augure dans ces entrailles sans cœur Un jour l’oiseau mécanique disparaît Envolé qu’est-il devenu, dans quelle brocante de quelle province s’entête-t-il à picorer en rond ? ******** ->
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Créé le 1 mars 2002
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