|   de Philippe Vallet, sélection
 septembre2003   :
 
                                                          
 
                            
        QUATRIÈME
 Il n'y a pas d'espace dans le silence
 de mot inutile
 d'absence
 une main encore peu
 s'écarter, vibrer
 se cacher.
 
 Chaque mot part sur le papier
 tisse des lignes trop longues
 des yeux qui ne peuvent se fermer
 une nuit où ne pas dormir
 être un voyageur abandonné
 où le présent s'abrite tel un mensonge
 lieu de toutes les pentes et disparaît
 ombres aux lèvres secrètes
 aux murs griffes de nos inquiétudes
 sur la feuille une confuse présence
 une lumière vague du dehors
 arrose l'espace
 se jette visible
 
 ainsi sur le seuil d'une route ouverte
 ne pas oser, ne plus pouvoir
 aux paroles d'un songe de l'instant
 sans odeur et fidèle blessure
 sur les plis d'une joie oubli
 une mousson déverse le temps
 
 éternel monde où le soleil fléchissant
 
 devient lumière friable
 perdre sa route vers le jardin
 et la source se tait
 inutile.
 
 
 
 
 
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