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de Philippe Vallet, sélection septembre2003 :

COMPTES

 

TROISIÈME

Quelques brindilles se déplacent sous le vent
gouttes rondes sur la flaque d'eau
tintements
le vent claque les volets
pincements
je n'entends plus ma voix.

J'aime l'horizon offert
il se donne dans mes veines de l'eau
l'air tempête
et des mots qui se tourneboulent
tenir tête et vague déferlante
les arbres nus sont mes compagnons.

Compagnons d'écorce et de peau mélange
sur la route taille et durcie
l'endurance de la machine
elle broie l'air pelure fragile
à chaque muscle un tendon
le mouvement résiste
la pluie à chaque larme demande pardon
trébuchet de branche
l'instant accueille sur le sol
quelques lichens attentent leur sécheresse
mes frissons l'explorent
délais des mouvements de l'attente
l'agir minuscule

le rien ne se voit pas.

Chaque jour un peu
l'ailleurs me retourne
une plongé dans l'ombre
je ne cherche plus l'effort je le fais
de toutes les traces je suis le nid
d'un froid de glace, cristallise le principe du ruisseau
je ne vois que l'éclat
des rayons d'échos de soleil
cascades gouttelettes
bourgeonnement  de glace
lame polaire
tout se presse
elle ne laisse pas d'indice
quelques brindilles vestiges
plus de traces
pardonner.

Les mots habillent la peau
ce que je dis
ce que je suis
à chaque pas je refais le même chemin
hiver été plus de durée
la terre s'offre au soc
et les mots résonnent, versent
mon pas soupire.
Je suis les mots.

Les mots de la dérive me poursuivent
il n'est pas de fête solitaire
il n'est plus d'alcool qui réchauffe
il n'est plus de conservation de voisinage
plus rien où se tenir vertical
une apparence
presque une folie
tout lisse comme un supplice
tout glacé
l'impossible séparation semble surgir
délivrance
encore et encore repose
Faut-il à la goutte d'autre raison que le temps venu pour tomber
d'une parole qui arrive sans pensée que faut-il retenir ?

Preuve donne
logique reçue
naissance
pas à pas marquer chaque mot
notes comme le bruit de la cascade habille la rivière
et s'oublie.



 *

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Créé le 1 mars 2002

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