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de Philippe Vallet, sélection juillet
2003 :
Mais sur ma langue un cri.
Une révolte jetée à ma peur, elle gronde pour
exister.
Souvenirs d'histoires, le vieux du temps me brasse de ses cent mille
mots de tous les jours.
Ivre de tristesse je ne veux pas croire, j'ai sous la dent toute
l'indifférence d'une table sans repas, où je suis seul.
J'avale pour grandir tous les livres, toutes les lettres d'un alphabet
de trop.
Donner du poing dans le gant est-ce la guerre ?
Se battre où détaler, puis le toujours revient, la
plainte de la crainte de l'animal qui vieillit trop vite, trop lâche.
Sous les étoiles pour s'endormir il faut mettre le feu à
nos lumières, allumer la bataille du dedans pour de loin,
revenir sur le devant de son visage, où au menu des nuits
la récolte des mots nourrit l'envie de se battre.
Le temps d'avant tire la langue aux larmes, respiration du cœur,
cette petite chose sensible où s'accroche mon regard triste
du cri de l'autre.
Vibre pensée, une fable qui me fait exister.
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